Ils l'ont fait ! En standby depuis fin mai à l'aéroport international de Lehigh Valley (Pennsylvanie) pour cause de mauvaises conditions météo, Bertrand Piccard et André Borschberg ont enfin pu décoller dans la nuit de vendredi à samedi pour rallier la dernière étape de leur défi américain, New York.
Au terme de 4 heures de vol sans embûches, les deux pilotes suisses se sont même offert une belle parade en survolant Manhattan, le port de New York et la Statue de la Liberté, avant de se poser sur le tarmac de l'aéroport Kennedy. Là, une meute de journalistes et amis les attendait pour célébrer cette nouvelle - et symbolique - étape dans un tour du monde entrepris le 9 mars 2015 à Abou Dhabi aux commandes de cet avion solaire.
« C'est un rêve »
« C'est absolument incroyable », a lancé André Borschberg depuis l'avion, passant vers 2 h 20 du matin (heures locales) au-dessus d'une Statue de la Liberté illuminée. « C'est un rêve ». Des caméras installées sur un bateau dans le port de New York ont même filmé l'avion, du poids d'une grosse voiture mais de l'envergure d'un Boeing 747, alors qu'il survolait le pont Verrazano. Terminer la traversée des États-Unis à la Statue de la Liberté, « symbole de la liberté d'entreprendre, la liberté d'innover... est un moment très fort pour moi », a déclaré le pilote en approchant de New York.
Propulsé par des hélices fonctionnant grâce à l'énergie fournie par ses 17 000 cellules photovoltaïques, Solar Impulse avance généralement à un peu moins de 50 km/h, même s'il peut aller jusqu'à doubler sa vitesse lorsqu'il est en pleine exposition au soleil.
Défi de l'Atlantique
Les deux pilotes se relaient d'étape en étape. Pendant le vol, ils ne peuvent dormir que par intermittence, l'ensemble des données techniques devant être vérifiées toutes les 20 minutes.
L'équipe qui accompagne le tour du monde de l'avion transporte notamment un hangar gonflable qui peut être installé n'importe où pour protéger l'avion lorsqu'il se pose.
Après le Pacifique, Bertrand Piccard et André Borschberg font désormais face à l'Atlantique. Au bout de ce long couloir aérien, un retour aux sources avant, au plus vite, de rejoindre Abou Dhabi pour boucler la boucle de leur tour du globe.
Une performance qui viendrait valider une avancée majeure en terme d'aviation et, plus généralement, de science des énergies renouvelables.
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