sanctionnent l'incivisme

Même par temps de chien, la brigade environnement de Cannes traque les déjections canines.

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KATHLEEN JUNION Publié le 16/02/2016 à 05:10, mis à jour le 16/02/2016 à 05:10

Même par temps de chien, la brigade environnement de Cannes traque les déjections canines. Mais pas seulement. Mégots de cigarette, jets de canette ou de détritus ou encore miction sur la voie publique, rien ne leur échappe. Et ça peut coûter cher.

68 euros le mégot

Le jour de notre reportage, un jeune homme en a fait l'amère expérience. Alors qu'il jetait son mégot au sol, dans le centre-ville cannois, la brigade environnement, composée de deux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) et de deux policiers municipaux, l'a verbalisé. « Vous allez me mettre une amende, vous êtes sérieux, là ? 68 euros, c'est abuser ! » Stéphane et Florent, les deux agents en civil, sont habitués à ce genre de réaction.

« Les gens ne comprennent pas qu'on les verbalise, mais on leur explique et on leur précise que s'ils paient dans un délai de trois jours à réception de l'amende, elle peut être ramenée à 57 euros, mais passé 45 jours, ça grimpe à 180 euros », précise l'un des ASVP. Tout à coup, une jeune femme pousse du pied son mégot dans une grille d'évacuation d'eau. « Vous savez que votre mégot va directement dans la mer ? Ce ne sont pas les égouts là », sermonne Stéphane. La jeune femme n'est pas près d'oublier la leçon.

À force d'arpenter les rues de Cannes, Stéphane et Florent en connaissent tous les recoins. « Dans cette impasse, là, il y a souvent des gens qui urinent. Rue d'Antibes et près des fast-foods, c'est plus des jets de mégots, près de la gare, c'est le jet de canette. » Les deux compères balaient la rue du regard, des radars à la place des yeux. Ils repèrent tout. « Lui, il a un mégot dans la main, il va le jeter par terre, on y va. » Deux fois par jour, la brigade environnement arpente les rues de Cannes avec toujours deux agents en civil et deux policiers municipaux, seuls habilités à dresser des procès-verbaux en cas de flagrant délit.

« L'été, le nombre de patrouilles peut aller jusqu'à 6 ou 8 par jour », précise Yves Daros, le chef de la police municipale. En 2014, la brigade a dressé 246 procès-verbaux, 952 en 2015, soit une augmentation de 286 %.

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