Si vous flâniez entre la place du Palais, la place d’Armes et Fontvieille peu avant midi mercredi, non vous n’avez pas la berlue ! Le prince Albert II a bien sillonné les rues au volant d’un camion. Une manière originale pour le souverain de témoigner de son engagement pour une plus grande mobilité douce, et ainsi encourager la transition verte dans le secteur des transports.
À ses côtés dans la cabine de ce Volvo FE Electric, le président de Volvo Trucks, Roger Alm, a profité du trajet pour évoquer l’engagement du groupe suédois dans l’électromobilité. À sa descente de l’engin - dont le PTAC peut atteindre 27 tonnes, pour une autonomie de 200 km - devant le chapiteau de Fontvieille, le prince Albert II a d’emblée rassuré les médias présents, assurant avoir le permis nécessaire.
Rétrofit et nouveautés
Sous le chapiteau, les organisateurs du Salon Ever perpétuent la tradition en accueillant un village de 40 start-ups où l’innovation locale (Smeg, MonacoON, Mobee…) jouit d’une belle vitrine d’entrée.
Et parce qu’il est toujours de bon ton de marquer les esprits lors de cet événement, certaines marques ont sorti le polish pour présenter les dernières nées de leurs usines. La Yoyo Xev, citadine électrique taillée pour Monaco, est ainsi à découvrir sur le stand Cavallari.
Non loin trône le « premier rétrofit hybride d’un véhicule d’époque », la fameuse Sunbeam Alpine de 1954. Modèle à jamais lié à la princesse Grace depuis qu’elle en a pris le volant dans La Main au Collet d’Alfred Hitchcock.
« Rétrofit », un mot bientôt dans le langage commun à une époque où les aides à la conversion des collectivités publiques se veulent incitatives. Le principe ? Convertir un véhicule thermique en un véhicule électrique pour réduire son impact environnemental. Et sonore.
à l’extérieur du chapiteau, sur l’espace Ride & Drive où 50 véhicules sont à l’essai gratuitement, on peut ainsi trouver le premier bus électrique rétrofité et homologué. Une œuvre de REV Mobilities dont son fondateur, Arnaud Pigounides, nous expliquait dernièrement à Cannes, au lancement de son Retrofit Tour voué à parcourir 40 villes, son engagement pour faire bouger les lignes.
« En France, depuis 1954, contrairement à l’Angleterre ou d’autres pays comme les États-Unis, il fallait l’accord du constructeur pour pouvoir changer un moteur ! Et cela devenait une aberration écologique pour décarboner un véhicule et lui adjoindre une motorisation électrique. J’ai donc proposé à la ministre de la Transition écologique et des Transports de l’époque, Mme Borne, à l’UTAC (*) et la DGEC (Direction Générale de l’Énergie et du Climat). J’ai réuni les acteurs du rétrofit en France, de cinq qui se cassaient les dents sur cette problématique, nous sommes passés à vingt aujourd’hui. Nous avons alors présenté un dossier assez costaud. Il a été validé. La réglementation est sortie en avril 2020. »
Et autant dire qu’avec la flambée des prix du carburant la démarche à de l’avenir, notamment pour les transports collectifs.
Le genre de thématiques abordées tout au long de la journée, jusqu’à demain, par les experts réunis lors de tables rondes et conférences libres d’accès.
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