Randonnées, nuits en refuge, restrictions: que faire (et ne pas faire) dans le Mercantour cet été ?

Randonnées, nuits en refuges, interdictions et restrictions dues à la sécheresse… La saison estivale commence pour le parc national du Mercantour. Petit guide de la saison à venir.

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Antoine Louchez Publié le 24/06/2022 à 07:45, mis à jour le 27/06/2022 à 14:50
Le refuge de Nice, dans la vallée de la Gordolasque (ici en 2020) est très prisé. Photo Eric Ottino

Le grand air, les marmottes, les refuges. Que faire cet été dans le Mercantour? Ce jeudi, le parc national a tenu une conférence de presse au moment d’attaquer la saison estivale. "Le premier parc sollicité dans les enquêtes de citoyens", a défendu la directrice, Aline Comeau.

Une zone de surveillance de la nature, qui couvre 3% des Alpes-Maritimes et qui estime accueillir chaque année entre 600.000 et 800.000 visiteurs, principalement l’été. En particulier depuis la pandémie, avec un public nouveau, "qui ne connaît pas les codes de la montagne" ou les interdictions propres au parc. Petit topo.

Les sentiers de randonnées

C’était le grand sujet de préoccupation l’an dernier: l’état des chemins de randonnée, après le passage de la tempête Alex.

"Un gros effort avait été fait l’an dernier pour rétablir un accès aux principaux sites, aux refuges, à la Grande traversée du Mercantour, avant même l’été 2021", souligne Laure Pumareda, cheffe de service sensibilisation et valorisation du territoire.

Mais il reste encore deux ans de travail, selon le parc. Pour bien s’informer une carte interactive "Info sentiers" est toujours en ligne.

Les refuges

Ces petites cabanes de montagne, où l’on dort en dortoir et on mange à la bonne franquette, sont des petites vedettes du Mercantour. Sur le territoire (Alpes-Maritimes et Alpes-de-Haute-Provence), certains sont communaux, d’autres appartiennent au Club alpin français et d’autres encore, au parc national. Un lieu qui attire ce public "qui méconnaît les codes de la montagne", selon Laure Pumareda.

"Les randonneurs se réveillent tôt le matin pour aller voir les animaux, prévient-elle. Ce n’est pas le bon lieu pour faire une grosse fête." Côté pratique, il est important de noter qu’il faut monter sa literie et qu’il faut réserver sa nuitée en avance.

Des animations tout au long de l’été

Randonnées nocturnes, conférences, sorties nature, projections de films… De nombreuses animations sont proposées tout au long de l’été dans toutes les vallées du Mercantour. Premier événement, dimanche: la fête de l’Authion, dont la boucle routière sera fermée à circulation. Au programme: découvertes à pieds, à vélo, observation des animaux et animations historiques.

Lieu protégé = règles à respecter

Au sein du parc, l’activité de l’homme doit avoir le minimum d’impact sur la faune et la flore. Dans la zone cœur du Mercantour (679km²), les règles sont strictes et échappent souvent aux nouveaux visiteurs. Il est par exemple interdit d’amener son chien, de faire voler un drone, de faire du feu, de cueillir les plantes, de camper (seul le bivouac - juste passer la nuit -est autorisé à plus d’une heure de marche à l’intérieur des limites du Parc ou du dernier accès automobile.).

La sécheresse oblige à renforcer les gestes écologiques

La montagne et les refuges sont des lieux propres à l’écologie: apprendre à gérer ses déchets, économie d’énergie et surtout de l’eau… Une tendance renforcée par la sécheresse qui sévit cette année. Des rivières et des lacs sont à sec et des refuges craignent de ne pas pouvoir tenir la saison et devront imposer des restrictions. "Les randonneurs doivent être conscients qu’ils ne trouveront pas de l’eau partout", prévient la directrice, Aline Comeau.

Y aura-t-il un jour des quotas?

La question a été posée: face à la forte fréquentation, le parc national du Mercantour imposera-t-il des quotas, comme l’ont par exemple fait Porquerolles et les Calanques?

La réponse est non. Impossible à mettre en place, selon la directrice, Aline Comeau.

En revanche elle envisage "au moins d’aménager mieux les sites. Sur les Merveilles, le Boréon, la Gordolasque, la Bonette, on a la possibilité d’améliorer l’accueil, la signalétique et les aménagements. Il y a des dispositifs pour réguler en amont les flux, comme les partenariats avec office de tourisme pour faire publicité au mauvais moment." Un dispositif test avait été mis en place à Allos pour limiter le nombre de places de parking et réorienter les touristes via Waze en cas de surfréquentation. Il a donné satisfaction et sera reconduit cette année.

Un partage de connaissances avec le Département

Le parc national du Mercantour et le Département des Alpes-Maritimes ont signé une convention de partenariat pour le développement durable pour les sept ans à venir. L’idée: un partage et un développement des connaissances en matière de la protection de la biodiversité.

"On a plein de d’objectifs et de points communs entre parc national et Département, a souligné la directrice du parc, Aline Comeau. On a des espaces protégés à mettre en réseau. On a pour enjeu de travailler sur des choses très concrètes sur les sept prochaines années pour préparer la transition écologique".

"Je me réjouis qu’on puisse reconstruire ensemble et poursuivre les protections des espèces", a salué de son côté le Président du Département, Charles-Ange Ginésy.

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