Plus de 1 000 marcheurs pour le climat à Nice

« La planète ne tourne plus rond.

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Stéphanie Gasiglia Publié le 26/05/2019 à 10:22, mis à jour le 26/05/2019 à 10:22
Après une vélo-parade, une marche dans la ville, les écolos se sont allongés pour une minute de silence pour la planète sur le quai de Rauba Capeu.
Après une vélo-parade, une marche dans la ville, les écolos se sont allongés pour une minute de silence pour la planète sur le quai de Rauba Capeu. Eric Ottino

« La planète ne tourne plus rond. Et nous sommes tous responsables. Dans l’indifférence générale, on détruit notre bien le plus précieux. On est en train de condamner à mort les générations futures. Il n’est pas trop tard pour agir. Il faut que l’écologie devienne la priorité de tous. De chaque individu. Mais aussi de chaque gouvernement. Si on ne fait rien, c’est criminel », clame Charlotte, verte de rage. La quadra n’en est pas à sa première « Marche pour le climat ». Et elle prévient : « À chaque fois qu’il faudra faire du bruit, je viendrai en faire. J’ai deux enfants, je leur dois ça. On doit ce sursaut à tous les enfants de la terre », dit-elle, pancarte en mains.

« Agir maintenant et pas dans 50 ans »

La « Marche pour le climat » a débuté peu après 15 heures hier de la place Garibaldi. Juste avant, la vélo-parade, partie à 14 heures, était arrivée sous les applaudissements et au son des grosses caisses d’une fanfare alternative. Dans la foule, plus de 1 000 personnes, des associatifs et des élus incognito, venus en citoyens, comme le socialiste Patrick Allemand, et les deux Verts du cru, Juliette Chesnel-Leroux et Fabrice Decoupigny…

« Il faut agir maintenant et pas dans 50 ans » entonne la foule qui s’ébranle vers la rue Cassini… rejointe par le cortège des « gilets jaunes ». « Le message est clair. On demande aux chefs d’État d’agir. Et il faut le faire maintenant », scande Patrice, qui hurle, un bout de carton scotché sur ses épaules : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature ».

En tête de cortège, Laurent Lanquar-Castiel, membre du collectif citoyen pour le climat, organisateur de la marche, harangue ses troupes : « C’est un crime contre l’humanité. Et 1 et 2 et 3 degrés ».

Pistes cyclables béton-vallée

Arrivés sur le port de Nice, les manifestants ont osé, face aux gros yachts, un décalé : « Pas de pollution pour les poissons ». Avant un « lying » (action de s’allonger, Ndlr) géant sur le quai Rauba Capeu. Une minute de silence pour la planète…

Les thèmes de cette nouvelle marche pour le climat niçoise étaient locaux cette fois. C’est le collectif citoyen 06 qui a planché dessus. Des thèmes chers à Juliette Chesnel-Leroux et Fabrice Decoupigny. « À Nice, pollution ou santé, il faut choisir. » Les écolos demandent, par exemple : des bus propres et pas d’extension du terminal 2 de l’aéroport.

Les pistes cyclables, une nouvelle fois à l’amende. « Nous sommes en queue de peloton. Un vrai désert cyclable. 75 km de pistes contre 540 à Lyon par exemple ». Enfin, haro sur l’éco-vallée, béton-vallée. « Nous demandons entre autres l’arrêt de l’étalement urbain et une vraie politique agricole et alimentaire locale et résiliente ».

Les écolos sont ensuite revenus place Garibaldi en hurlant : « On est plus chauds, plus chauds, plus chauds que le climat ».

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