Hier matin, Maud Fontenoy, navigatrice et fer de lance de la protection des océans, s’est rendue aux côtés du prince Albert II à l’éco-village baptisé Monacology. Les enfants y ont un rôle majeur
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Thibaut Parat
Publié le 15/06/2019 à 10:08, mis à jour le 15/06/2019 à 10:09
Le prince Albert II et Maud Fontenoy ont rendu visite aux enfants et notamment découvert un atelier de confection d’une éponge zéro déchet. Jean-François Ottonello
Ici, un atelier pour fabriquer un tawashi, cette éponge zéro déchet fabriquée à l’aide de chaussettes. Là-bas, des enfants planchent sur leur « pédibus », idéal pour se rendre à l’école dans un hypothétique Monaco sans pétrole. Plus loin, des lycéens dévoilent leur invention : de la colle écologique à base, notamment, de farine.
Hier matin, pour le dernier jour de Monacology, le prince Albert II s’est rendu sur le quai Antoine-Ier pour déambuler au cœur de cet éco-village, truffé de stands qui inculquent les bons gestes environnementaux et développent la connaissance des océans et de la planète bleue. Sur place, tout est 100 % vert. Des chalets jusqu’au traitement des déchets en passant par l’autonomie électrique assurée par des panneaux photovoltaïques.
Le souverain était accompagné de Maud Fontenoy, fer de lance de la protection des océans qu’elle a sillonnés des années durant comme navigatrice. « Mon combat, c’est l’éducation à l’environnement. Ici, c’est un magnifique lieu qui permet à plein d’enfants de découvrir ce qui est fait. Que ce soit porté par la jeunesse, c’est fondamental. On a vraiment vu un point de bascule au moment où Donald Trump a décidé de sortir des accords de Paris. On a vu que l’écologie est passée de parole d’experts à, aujourd’hui, un portage collectif et global. L’écologie est partout et est portée par les familles, les femmes et les enfants. La nouvelle génération », explique celle qui a traversé l’Atlantique et le Pacifique à la rame et fait un tour du monde à contre-courant.
« Sortir du simple constat et agir »
D’ailleurs, au cœur de l’éco-village, il n’était pas rare de voir des adolescents présenter leurs actions ou inventions à des plus jeunes. Maud Fontenoy, qui a passé plus de temps en mer que sur la terre ferme, sait qu’il y a urgence. « On parle des marées noires et vertes mais on parle moins des marées blanches qui sont des marées de pesticides, de médicaments, de produits phytosanitaires. On ne le voit pas forcément dans la mer et, pourtant, c’est considérable. Il y a 10 millions de tonnes de déchets versés dans la mer. C’est une vraie poubelle. C’est ça qui est désastreux. Cette nouvelle génération, avec qui je travaille depuis vingt ans au sein de ma fondation, a pris conscience du fait qu’il fallait sortir du simple constat et qu’il fallait agir. L’un des meilleurs leviers d’action, c’est l’éducation. »
Récemment, d’ailleurs, elle a été chargée par le ministre de l’Éducation français de relancer les classes de mer, en permettant aux jeunes de quartiers populaires, qui n’y ont jamais mis les pieds, de voguer sur la Grande Bleue.
Présentation de l’énergie solaire et d’une colle écologique.
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