Les trois gros dossiers que l'Aspona entend défendre

L'Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune-Cap-Martin, Menton et environs est engagée dans divers bras de fer pour préserver l'environnement sur le secteur

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Publié le 12/02/2018 à 05:19, mis à jour le 12/02/2018 à 05:19
L'Aspona s'inquiète du projet d'extension en mer à Saint-Roman.
L'Aspona s'inquiète du projet d'extension en mer à Saint-Roman. archives N.-M.

L'Aspona ne s'est jamais privée de le clamer haut et fort : l'extension en mer monégasque - prévue pour huit ans - l'inquiète gravement. Mais en marge de ce projet titanesque, un autre dossier - concernant, cette fois, Roquebrune - suscite sa méfiance : l'aménagement de la plage concédée à la Société des Bains de Mer (SBM) dans le quartier Saint-Roman.

En cause : une extension de 15 000 m² au lieu des 11 000 m² initialement programmés. Et ce à proximité d'un site Natura 2 000.

« Au conseil municipal de Roquebrune, cette délibération a été votée comme un seul homme. Nous avons fait un recours gracieux pour qu'elle soit annulée », exposent Nadine Niel et Frédérique Lorenzi. Soucieuses de ne pas s'attaquer au projet par principe mais au contraire de démontrer « qu'on est capables aujourd'hui de faire du bon boulot ».

Demande d'une digue perméable

Toutes deux assurent que l'association restera en veille pour que le droit de passage sur la plage soit protégé, et qu'aucun (mauvais) impact environnemental ne soit observé.

Les responsables craignent, entre autres, qu'en cas de coup de mer, de nombreux sédiments se retrouvent sur la baie. « Ils prévoient de mettre en place un massif artificiel au beau milieu d'un fond blanc (comme aux Antilles). Il est supposé arrêter la houle. Sachant que pour le moment, c'est une plage qui ne subit pas d'engraissement », soulignent-elles. Inquiètes, également, pour les herbiers de Posidonie. Et de préciser que dans de tels cas de figure, des scenarii plus raisonnables peuvent être envisagés. Comme à Cannes, au quai Laubeuf.

« Ils ont construit un quai permettant à l'eau de passer. On demande, au fond, la même chose : une digue perméable et des échelles. »

La convention entre la Ville et la SBM vient en fait d'être contractée, deux ans après une première convention (devenue caduque) signée entre Roquebrune et l'État.

Une enquête publique doit être lancée, et l'Aspona entend bien la suivre de très près. Voire relancer les services de l'État « pour que les lois françaises soient appliquées ».

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