Au fond de la terrasse, un peu à l'écart du passage, une petite maison en bois buzze déjà de l'activité de ses nouvelles occupantes. C'est la toute première ruche que le Novotel de Monte-Carlo met en place. "Cela s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action environnementale du groupe Accor. Le but est clairement de favoriser la pollinisation" explique Guillaume Rapin, le directeur de l’hôtel.
Monaco a tout ce qu'il faut
Ces ruches viennent s'ajouter à la dizaine déjà installée sur le toit du Musée des timbres et monnaies. "Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec l'Union nationale des apiculteurs français, mis en place depuis 2011. Le but est de montrer que les villes sont moins polluées que les campagnes, qui sont envahies par les pesticides" raconte George Restellini, chef de section jardin à la direction de l'aménagement urbain de Monaco.
Jessica Sbaraglia, la maraichère urbaine de Terres de Monaco possède elle-même quatre ruches à côté de la Tour Odéon : "Elles sont en pleines formes. Et bientôt nous allons en accueillir six de plus." De son côté, Jean-Yves Cardelli, l'apiculteur venu installer la ruche du Novotel l'assure : "Les abeilles ont ici tout ce qu'il faut pour se nourrir. Sur le Rocher, dans les parcs et jardins et sur les balcons."
La lutte contre le frelon
Seule ombre au tableau, le frelon asiatique qui a déjà décimé plusieurs ruches. Mais l'impact à Monaco reste minime, notamment grâce à la pose de pièges de fin d'hiver. En effet, chaque colonie est fondée au printemps par des pondeuses, qu'on appelle aussi les reines. Et ce sont précisément ces femelles que les pièges ciblent. Chaque prise est une petite victoire pour Georges Restellini : "Chaque reine capturée, c'est une colonie de frelons en moins."
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