Que vous inspire l’accueil, à Monaco, de la 51e session du GIEC?
Je le vis comme un grand honneur, une grande fierté, un signe de reconnaissance de l’action que mène la Principauté dans la protection de l’environnement et de l’océan. C’est aussi la consécration d’une forte mobilisation entamée en 2014 par ma fondation et mon gouvernement. Trop longtemps, l’océan est resté en dehors des réflexions climatiques. Ce fut un travail de longue haleine que de lui donner une place à part entière, en vue d’une meilleure valorisation des services que peut rendre l’océan et d’une plus grande préservation par tous les pays. Il fallait lui donner la place qu’il mérite. La décision du GIEC de réaliser ce rapport spécial est un signal très fort, très encourageant sur la scène internationale.
Qu’espérez-vous de ce rapport sur l’océan et la cryosphère?
C’est la première fois que le GIEC dédie un rapport spécial à cette thématique. Ses conclusions sont attendues avec impatience et inquiétude par tous les spécialistes.
Avec inquiétude?
Les conclusions seront dévoilées le 25 septembre. Mais je viens d’en discuter avec le président du GIEC, que j’ai reçu au Palais. Et il m’a fait part de ses inquiétudes. Le rapport fait état de chiffres inquiétants et de prévisions alarmantes.
Ce rapport sonnera-t-il comme un signal d’alarme?
Oui. Il sera utile dans le mécanisme de prise de conscience. Ce rapport spécial étudie les phénomènes d’acidification des océans et d’élévation du niveau de la mer en raison de la fonte des glaces. Des milliards de personnes sont concernées dans le monde. Ces menaces qui pèsent sur l’océan exigent une grande vigilance. Ce rapport servira de base à des orientations politiques, les plus déterminées possible. Seule la connaissance scientifique peut créer cette prise de conscience et nous éclairer dans nos orientations. Nous avons encore le temps d’agir.
Lundi, vous serez à l’ONU pour participer au Sommet Action Climat. Parlerez-vous de ce rapport sur l’océan ?
Je l’évoquerai en général mais je ne pourrai malheureusement pas en dire plus car ses conclusions n’auront pas encore été rendues publiques. Mais je ferai part de mon inquiétude.
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