Aujourd'hui, je m'engage », dit le slogan de la campagne du Pacte national pour la transition énergétique. Pour démarrer la semaine, le Conseil national a été le nouvel adhérent, hier, à entrer dans la danse de cette communauté « qui compte déjà 350 membres », souligne Marie-Pierre Gramaglia, conseiller de gouvernement pour l'Équipement, l'Environnement et l'Urbanisme.
Ce pacte initié par le gouvernement pour le pays entend intervenir dans les domaines de la mobilité, du traitement des déchets et de la consommation énergétique.
Sur ces trois domaines, le Conseil national veut donner l'exemple. Un exemple déjà dicté par le bâtiment qu'il occupe depuis six ans. « Je dois avouer être resté très insouciant sur ce sujet durant les premières décennies de ma vie. Mais à une époque où la question se posait moins, alors que je présidais cette assemblée dans l'ancien bâtiment que vous connaissez, j'ai souhaité que la Principauté dispose d'un parlement à la hauteur des enjeux du XXIe siècle. Un homme m'aura éclairé sur notre responsabilité dans le domaine, Jean-Michel Ughes, l'architecte de cet édifice », a souligné le président, Stéphane Valeri, juste avant de signer l'accord.
La pratique… et la politique
Sur la forme, le grand hémicycle est totalement éclairé avec des LED basse consommation, le tri sélectif est instauré dans les bureaux, comme le recyclage des eaux grises. Et la « limitation drastique » du papier, « fait qu'en une mandature, on économise six tonnes de papiers ». D'autres idées vont éclore avec ce Pacte, comme celle d'un partenariat avec la CAM pour proposer des vélos électriques aux permanents du Conseil national. Ou l'instauration de fontaines à eau et gobelets en carton.
Sur le fond, le président Valeri entend aller plus loin encore, « aller plus loin, c'est prendre ses responsabilités en donnant tout son sens au mot politique », parlant d'un sujet « consensuel » entre le gouvernement et le Conseil national.
En ce sens, il a annoncé que, dans le cadre de leur réflexion sur le statut de la fonction publique, les élus demanderont l'élargissement de la possibilité de télétravail aux fonctionnaires et agents de l'État.
En matière de gestion des déchets, si l'objectif « zéro déchet » porté par la ville de San Francisco en Californie à l'horizon 2020 intéresse, « et nous le préconisons », Stéphane Valeri a plaidé sa volonté de voir la future usine d'incinération déplacée vers un nouveau site, et en pointe des possibilités technologiques.
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