Julian Lennon militant d’un monde meilleur Vous avez une voix qui porte, vous pouvez nous aider
Le fils de John Lennon et activiste environnemental a évoqué sa passion de l’autre et ses combats pour régénérer notre terre nourricière, hier, dans le cadre du 4e Festival for the Earth
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Publié le 07/11/2019 à 10:33, mis à jour le 07/11/2019 à 10:33
Julian Lennon interviewé par Sandrina L. Rubelli, hier au Musée océanographique. C. Dodergny
Le 4e Festival for the Earth, lancé hier au Musée océanographique (lire ci-contre), ne pouvait pas rêver meilleur ambassadeur que Julian Lennon pour défendre son approche positive de la lutte pour la préservation de l’environnement.
Artiste pluriforme, le Britannique avait inspiré la chanson Lucy In The Sky With Diamonds aux Beatles, dont la musique fut composée par son père, John, sur la base d’un dessin réalisé par son rejeton alors en classe de maternelle. A 56 ans aujourd’hui, il publie son troisième livre pour enfants, Love The Earth, et donne à son tour aux futures générations des clés pour grandir dans un monde moins chaotique.
Ce troisième volet clôt une trilogie dont le premier tome, Touch The Earth, publié par Skyhorse en 2017, avait aussitôt atterri à la première place de la liste des best-sellers du New York Times. Un succès tel qu’un accord a récemment été trouvé avec Gaumont pour produire et développer une série TV animée à partir de ces dessins épurés aux textes percutants.
Quand sa mère lui lisait de belles histoires
Mais pourquoi ce désir d’éveiller les consciences des bambins sur le monde qui les entoure ? « Je me souviens de l’heure du coucher lorsque ma mère et ma grand-mère avaient l’habitude de me lire une belle histoire, ce que je trouve d’autant plus important aujourd’hui dans le monde actuel et ses technologies. » Des instants de « rapprochement » privilégiés entre parents et enfants que Julian Lennon s’apprête à étendre « aux 6-11 ans » dans une nouvelle trilogie « en cours de réflexion ».
Des textes « environnementaux et humanitaires » selon Sandrina L. Rubelli qui donnait la réplique à Julian Lennon, hier dans la Grande salle du Musée océanographique, et dont la société Rubelli-designed Fabrics a réalisé des costumes et décors pour HarryPotter, Marie-Antoinette, The Borgias ou encore Game of Thrones.
Ses préoccupations, Julian Lennon les nourrit de ses propres pérégrinations et les porte grâce à sa White Feather Foundation (lire ci-dessous). De l’absence d’eau potable et d’irrigation à l’usage outrancier de pesticides dénoncé dans le documentaire Kiss The Ground et évoquant le « Dust Bowl » (« Bassin de poussière), une zone entre Oklahoma, Kansas et Texas, où la terre « est morte à cause de la surexploitation ». Une fatalité ? Non selon les intervenants qui proposent des solutions. « Cultures couvertes, plantation d’arbres et de plantes vivaces, compostage, pâturage collectif… »
« La terre nous sauvera »
Julian Lennon, également photographe, livre le même combat contre le glyphosate, qui plus est avec le soutien de Woody Harrelson et Rosario Dawson, entre autres. Le tout résumé dans un cri du cœur : « La terre nous sauvera ».
La terre et l’éducation. D’où les programmes financés par sa fondation pour aider à la scolarité. « Il est normal que chacun puisse choisir sa vie, ait la possibilité de faire ses proches choix. Certains iront jusqu’à l’Université et deviendront peut-être des avocats et pourront défendre eux-mêmes leur terre et leur culture ». Car « aucune culture n’est au-dessus d’une autre », rappelle un indigène dans un autre film-documentaire impliquant Julian Lennon, Tawai : A Voice from the Forest ». Lennon, le juste ton au service d’une juste cause : « Vivre dans un monde meilleur ».
Julian Lennon le concède volontiers, il ne pensait pas que sa White Feather Foundation - For The conservation of Life « prendrait une telle envergure ». Hier, il a d’ailleurs livré l’anecdote à l’origine de la création de cette fondation qui lève des fonds « pour l’amélioration de toute vie » et s’attache à la « perception de la nature » de chaque peuple autochtone. « Elle est née dans des circonstances très particulières. J’étais en Australie à l’époque et j’étais vraiment une pop star, j’avais une chanson intitulée Salt Water. J’étais appelé dans le lobby de l’hôtel et quand les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, il y avait un groupe de 30 ou 40 indigènes face à moi. Une vieille dame avec une plume blanche (« White Feather ») m’a alors dit : “Vous avez une voix qui porte, vous pouvez nous aider”. »
Depuis, il parcourt le monde et a collaboré à plusieurs documentaires et films indépendants sur le plastique par exemple, et écrit quelques chansons militantes.
« Tout ce que je fais est connecté à la Fondation », avoue celui qui est loin d’en avoir fini avec sa mission, tant il a pris goût à l’aventure mais surtout au partage avec son prochain. « Je viens juste de devenir membre du “Club des explorateurs”. Il faut trouver le temps mais c’est un endroit où l’on rencontre des gens incroyables qui ont l’habitude de défier les extrêmes. Des gens vraiment étonnants comme des explorateurs polaires ou des astronautes (...). J’adore rencontrer ces personnes que j’ai mises en avant dans des documentaires. Je me sens vraiment privilégié. »
Des propos salués par les applaudissements d’un prince Albert II en phase avec les combats environnementaux de Julian Lennon.
Julian Lennon et le prince Albert II complices hier au Musée océanographique.
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