Mercredi, le prince Albert II est monté à la tribune de la session plénière de la conférence des Nations Unies sur les océans pour délivrer un discours faisant montre de ses ambitions. "Cette conférence est un moment important, car nous nous trouvons à une période décisive pour les mers. Nous connaissons désormais les pressions qu’elles subissent, les dégâts multiples qui leur sont quotidiennement infligés et les risques plus grands encore auxquels elles font face. Nous les connaissons, et nous connaissons aussi des manières d’y remédier. Ce moment doit donc être aussi celui de l’action", a assuré le souverain.
"Cette action passe bien entendu par l’édiction de normes et d’objectifs internationaux. Nous y travaillons, à l’occasion des négociations sur le climat ou la biodiversité. Et nous y travaillons également, de manière plus spécifiquement dédiée aux océans, dans les travaux sur la biodiversité par-delà les juridictions nationales. Si ces négociations ne donnent pas encore de résultats décisifs, il est de notre commun intérêt qu’elles débouchent sur des accords qui nous permettront de mieux protéger la haute mer, plus de 60% de nos espaces maritimes. La protection d’une part importante de ces espaces est aujourd’hui essentielle c’est pourquoi la Principauté s’est engagée aux côtés de beaucoup d’entre vous dans la High Ambition Coalition, visant notamment à atteindre 30% de zones terrestres et marines sous statut protégé d’ici à la fin de la décennie".
"L’inaction n’est pas une option"
Toujours sensible aux innovations et aux programmes qui font avancer concrètement les choses, le prince Albert II a souligné que "cette action doit s’incarner dans des projets concrets, capables de changer les choses de manière rapide, quelle que soit leur échelle ou leur localisation. Il y a tant à faire dans les mers, tant d’écosystèmes à protéger, tant d’initiatives à engager ou à accompagner, tant de choses à changer. Il y a tant à faire que l’inaction n’est plus une option".
Et de rappeler que la Principauté s’est engagée dans nombre d’initiatives concrètes, citant notamment Medfund, lancé en 2015 dont l’objectif est de financer la gestion, le développement et la mise en réseau des aires marines protégées de Méditerranée ; la Monk Seal Alliance qui vise à protéger cette espèce emblématique ou BeMed, pour soutenir des projets de lutte contre la pollution plastique en Méditerranée.
"Nous sommes toujours volontaires pour participer à d’autres initiatives, comme je l’ai affirmé lors du lancement par la France, il y a quelques mois, du Plan d’Action pour une Méditerranée Exemplaire. Des solutions existent, elles font la preuve de leur efficacité, et elles n’attendent que notre engagement à tous pour se développer. J’espère donc que nous saurons collectivement prendre nos responsabilités".
Toujours à Lisbonne, le prince est intervenu dans plusieurs événements sur des questions environnementales précises concernant les océans ou les récifs coralliens.
Avec sa fondation, il a impulsé aussi un événement dédié aux océans polaires qui a mené au lancement d’un appel à l’action - à nouveau - en faveur d’une préservation renforcée des Pôles, invitant chacun à se mobiliser et prêter sa voix aux régions polaires pour qu’elles restent au cœur de l’attention politique, environnementale et médiatique.
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