Ban Ki-Moon et deux scientifiques reçoivent les Grandes médailles Albert-Ier à Monaco pour leur engagement dans la préservation des océans

L’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et Lisa Ann Levin ont reçu les Grandes médailles Albert Ier, saluant leur engagement face aux changements climatiques

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Cédric VéRANY Publié le 08/11/2019 à 08:26, mis à jour le 08/11/2019 à 08:30
Autour du prince Albert II au Musée océanographique ce jeudi, les deux lauréats des Grandes Médailles Albert Ier, Ban Ki-moon et la professeure Lisa Ann Levin, ainsi que Violaine Pellichero, lauréate du prix de thèse. Photo JFO

Depuis leur création en 1948, elles ont distingué 77 sommités scientifiques ou personnalités investies dans des causes citoyennes.

Ce jeudi matin, s’est déroulée au Musée océanographique la cérémonie de remise des Grandes médailles Albert Ier, orchestrée par l’Institut océanographique.

Ces dernières années, des médailles ont salué ceux qui s’engagent notamment dans la préservation des océans.

"Nous avons quitté le temps de l’incertitude malgré les rideaux de fumée que déploient certains", a lancé le prince Albert II dans un discours appelant à l’ambition politique internationale pour progresser sur l’action face aux changements climatiques. Une cause qui relie à nouveau les récipiendaires de la promotion 2019.

Tout d’abord, l’ancien secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, à l’origine de la création de l’objectif de développement durable sur l’océan, qui a reçu la Grande médaille, section Médiation.

"Les océans sont un cœur qui bat"

Un "honneur très significatif" pour le Sud-coréen qui a rappelé que "le prince Albert Ier était un leader et un pionnier, qui a attiré une grande attention sur la préservation de l’environnement, avec une vision qu’il a eue il y a 100 ans".

Il a ajouté qu’à son tour, avec ses fonctions aux Nations Unies, il avait "cherché à promouvoir l’esprit de la citoyenneté".

Notamment par ses actions en faveur des océans. "Ils sont un élément fondamental, qui régule notre climat. Ils sont le cœur qui bat de notre planète, de notre avenir."

Deuxième lauréate pour la section Science, l’Américaine Lisa Ann Levin, scientifique en chef de 45 expéditions océanographiques dans le monde et co-fondatrice de la Deep Ocean Stewardship Initiative. Elle voit dans cette distinction "une merveilleuse reconnaissance pour les grands fonds marins".

La professeure Levin étudie notamment l’impact du changement climatique sur des organismes aquatiques en eau profonde et a permis de mettre en lumière l’impact de l’activité humaine sur ces environnements.

Ce jeudi, l’Institut océanographique a salué aussi le travail de Violaine Pellichero, distinguée d’un trophée et d’une dotation de 3.000 euros pour sa thèse. La jeune océanographe française, qui s’est spécialisée dans la compréhension des changements climatiques par le prisme du rôle des océans, a développé une étude dans l’océan Austral, sous la glace de mer, pour étudier la qualité de l’eau.

"Chérir le lien entre la science
et la société"

La cérémonie, qui a réuni 400 personnes dans la salle de conférences du Musée océanographique, était aussi un moment choisi pour faire passer des messages.

"La science a besoin de connecter les décideurs et le grand public", a rappelé Robert Calcagno, le directeur des lieux, en ouvrant la cérémonie.

Une philosophie partagée avec Philippe Taquet, président du conseil d’administration de l’Institut océanographique, dans un discours intéressant.

"Il faut chérir le lien entre la science et la société. Lorsque j’entends l’opposition du bon sens et de l’approche scientifique que prônent certains, cela m’inquiète. Il faut reconnecter la science et la société. Et la communauté scientifique a un rôle vital à jouer dans le renforcement de ce travail.

C’est un défi d’amener la lumière sur de vraies informations et de lutter contre les fake news, quand j’entends que la planète Terre n’avait que 4.000 ans d’existence ou que l’homme et le dinosaure ont cohabité."

Une hérésie pour le paléontologue qui a fait montre clairement de cette volonté de donner les moyens à la science d’infuser le monde. Pour les questions de société en général, et les défis climatiques en particulier.

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Monaco-Matin

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