Des vacances « stupéfiantes » ! C’est l’histoire racontée par un jeune étudiant de 19 ans au tribunal correctionnel. Le jeune homme était jugé pour la détention de 5 grammes d’herbe de cannabis. Le potache avait été interpellé par les policiers le 30 août dernier, vers 7 h 25 dans son véhicule au bas de l’avenue de la Costa.
Au cours du contrôle, il leur remettait deux pochons de « beuh ». Ce n’est pas du tout par intérêt pour la botanique qu’il présentait ces « échantillons » d’herbacé aux agents. Il avait plutôt l’intention de les rouler en joint pour sa petite fumette occasionnelle. À la barre, face aux mises en garde du président Florestan Bellinzona, il avance des justifications surprenantes.
600 euros d’amende
« J’étais parti en vacances et j’avais profité de faire quelque achat en prévision... Je ne pensais pas que l’usage personnel d’herbe était interdit en Principauté », avoue le prévenu. « C’est également interdit en France, lui rappelle le magistrat qui estime qu’un tel comportement n’est pas sans risque. Depuis quel âge fumez-vous et à quelle fréquence ? » La consommation apparaît variable et ne permet pas de déterminer si elle permettait de booster encore les capacités et activités mentales de ce jeune Nîmois. « J’ai commencé à 16 ans avec un joint quotidien. Aujourd’hui je fume une fois par semaine. »
Quoi qu’il en soit, le rappel de l’interdiction de consommer des stupéfiants et de les acheter est évoqué d’emblée au moment des réquisitions de la procureure Alexia Brianti. « Des sanctions s’imposent quand des personnes consomment de tels produits sur le territoire monégasque. J’espère que cette procédure fera prendre conscience au prévenu des limites fermes et qu’il en tirera les conséquences. Je demande au tribunal de prononcer une peine d’amende de 600 euros que cet étudiant pourra payer en plusieurs fois. »
La défense plaide l’erreur de jeunesse pour une pratique où tous les moyens sont bons pour réviser et ingurgiter un maximum de savoir afin d’augmenter ses chances de réussite aux examens. « Mon client a reconnu les faits, note Me Thomas Brezzo. Quand les policiers vont l’interroger, il ne tergiverse pas. Il remet spontanément la drogue. Prenez en compte son choix de venir devant vous depuis la métropole nîmoise pour répondre de ses actes. Une peine d’amende est adaptée. Mais faites qu’elle soit mesurée avec ses faibles revenus... »
Le tribunal a voulu indéniablement sévir au portefeuille afin de diminuer le budget du prévenu encore consacré à l’achat de drogue. Le montant de l’amende réclamée par le ministère public a été conservé : 600 euros.
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