Dans une profession à 87 % toujours féminine, le fait que le major de promotion soit un garçon, c'est toujours un événement dans une école d'infirmiers. Et ça fait trois ans que ça dure !
« Les garçons ont toujours un peu de mal à démarrer, mais ils obtiennent au final toujours de bons résultats », glisse Monique Le Du qui dirige l'Institut de formations en soins infirmiers de Monaco.
L'école a diplômé hier ses 23 élèves de la « promotion Princesse Charlène » qui clôturaient leur cursus de trois ans. Et leur marraine, la princesse Charlène, était présente pour leur remettre diplôme et insignes.
« Je suis ravie de célébrer votre talent et votre dévouement pour prendre soin des autres et sauver des vies. Et je vous souhaite beaucoup de succès dans ce rôle si central dans notre société » a-t-elle témoigné, émue, en s'adressant au micro aux élèves en mêlant le français et l'anglais.
Vocation
Un discours qui a précédé la lecture du serment de Florence Nightingale par un garçon, donc, Alexandre Addario, major de promotion avec une moyenne générale de 17,41/20 sur l'ensemble du cursus.
« Le plus compliqué dans ce métier, ce sont les efforts d'adaptation constants », souligne le jeune infirmier de 29 ans, qui a eu un coup de cœur pour la cardiologie et vient d'être embauché dans ce service du CHPG.
Tout comme son camarade, Rémi Basile - 17,15 de moyenne - embauché lui aussi au CHPG. « Si beaucoup font le choix de faire leurs études dans cet IFSI, c'est aussi pour le contexte de l'hôpital de Monaco où l'on sait qu'on peut être formé et apprendre dans de bonnes conditions. » À 25 ans, lui a choisi le métier d'infirmier « par vocation, pour s'impliquer auprès des gens et les aider ». Prônant la « polyvalence » que réclame ce métier.
Ils étaient trente au départ à composer la promotion Princesse Charlène il y a trois ans, dont quatre garçons. « Certains se rendent compte qu'ils se sont trompés de voie, d'autres n'ont pas réussi leurs examens », commente la directrice fière de cette promotion qui affiche une moyenne générale à 15, fruit « d'efforts conséquents ».
En cinq ans, les candidats à l'examen d'admission à l'IFSI de Monaco ont triplé. Ils étaient 200 l'an dernier. Et les nouveaux arrivants, rentrés le 5 septembre, sont déjà au travail.
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