Le collège Charles-III grappille de l’espace sur l'ancien Lycée technique en attendant de nouveaux locaux en 2023

En attendant la livraison du nouveau collège à l’horizon 2023 au niveau de l’îlot Pasteur, les 5e ont rejoint les 6e dans les locaux de l’ancien Lycée technique, en face de l’actuel collège

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T.P. Publié le 10/09/2019 à 09:00, mis à jour le 10/09/2019 à 09:02
Les 6e ont découvert, hier, un nouvel univers. Photo T.P.

Avec la mise en service complète du nouvel établissement FANB sur le site de Roqueville, l’institution privée a ainsi libéré plusieurs étages et pléthore de classes dans les locaux, jadis occupés par l’ancien lycée technique à l’Annonciade.

Et ce sont les 265 élèves de 5e du collège Charles-III, en voisins, qui ont profité de cette aubaine en investissant, hier matin, treize salles de classe au deuxième étage, juste au-dessus des petits 6e déjà installés depuis une poignée d’années.

"Oxygéner les espaces"

"Cela permet d’oxygéner les espaces, justifie Marie-Cécile Moreno, directeur adjoint de l’Éducation nationale. À Charles-III, il y a plus de 1.100 élèves qui étaient jusque-là confinés au même endroit. On arrivait, bon gré mal gré, à faire les cours et les activités mais il y avait des points de tension. Quand les enfants se sentent à l’étroit, cela peut se ressentir au niveau du climat scolaire, notamment au moment de la récréation et de la cantine.Avec le bruit, ils sont plus nerveux."

Cet espace précieux glané a également permis d’installer une partie dédiée à la vie scolaire: une salle de permanence, la salle des conseillers d’éducation et l’infirmerie.

Ce déménagement provisoire – un nouveau collège doit être construit à l’horizon 2023 au niveau de l’îlot Pasteur – trouve aussi une justification pédagogique.

"Dans un bâtiment, on retrouve les 6e et les 5e et dans l’actuel collège les 4e et 3e. En mettant les 6e et 5e ici, on assure une continuité entre la primaire où ils étaient choyés et le collège où c’est plus important. En passant dans ce bâtiment, on leur laisse le temps de maturer", explique Marie-Cécile Moreno.

Le rez-de-jardin fera office de cour de récréation aux élèves de 6e et le gymnase accueillera une partie des cours d’EPS pour désencombrer celui du collège. L’ancien self devient désormais la cantine des élèves de 6e.

Lutte contre le décrochage scolaire

Cette année, une deuxième classe d’adaptation et intégration scolaire (AIS) voit le jour afin de lutter contre le décrochage scolaire. Du sur-mesure pour ces enfants qui souffrent d’un handicap (déficience intellectuelle légère, trisomie, moteur, trouble du spectre de l’autisme…).

"Avec des effectifs réduits, on peut mieux venir en aide à ces élèves, explique Bertrand Frache, professeur en charge de la classe AIS. Je suis accompagné en classe par un éducateur et une auxiliaire de vie scolaire qui les aident aussi sur le temps de vie scolaire. Pour les faire progresser, cela passe par beaucoup d’aménagements pédagogiques humains: adapter les textes et notre exigence en fonction des possibilités, faire de petits groupes d’atelier spécifique pour remédier aux difficultés. Ils méritent une attention toute particulière."

Parfois, ces élèves peuvent intégrer des classes dites "ordinaires". On appelle cela l’inclusion. "Cela se passe sur des matières en demi-groupe comme la SVT ou les sciences physiques. Ils sont accompagnés pour la prise de notes. Les professeurs arrivent mieux à s’occuper d’eux.On met en place un cahier de liaison d’inclusion pour mieux communiquer entre l’AIS et la classe ordinaire."

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