À Cap-d'Ail, la nouvelle cantine scolaire propose des repas faits maison que vous pouvez noter
Nouveauté cette année, la commune a changé de prestataire pour la restauration scolaire. SNRH Régal et Saveurs prend la place d’Elior qui a officié durant vingt-cinq ans. Une petite révolution.
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Anne-Sophie CoursierPublié le 19/09/2023 à 12:24, mis à jour le 19/09/2023 à 12:21
Du lieu frais, en provenance de Boulogne-sur-Mer, en croûte d’olives (une chapelure mélangée avec des herbes fraîches et des olives noires), poire fraîche coupée en deux par le chef, voici le type de menu que le nouveau prestataire aime proposé aux enfants. Photo A.-S.C.
C’est une véritable petite révolution qui s’opère à la cantine de Cap-d’Ail… et à laquelle les enfants ont goûté dès le premier jour d’école! Marcel, en classe de CE2, l’a partagée à sa maman le soir même de la rentrée.
"Je lui ai demandé comment étaient ses raviolis, car tous les lundis c’était raviolis, et là je fus surprise d’entendre que non seulement ce n’était pas ce plat mais qu’en plus sa purée était bonne et qu’elle avait été faite maison." S’en sont suivis une daube "délicieuse" le jour suivant, un poisson "extra" le surlendemain, et même un œuf dur "avec une mayonnaise trop bonne!". Et pour cause, toujours faite maison.
La maman de Marcel n’en revenait pas de voir son garçon si enchanté par la cantine. Et elle n’est pas la seule à avoir noté la révolution culinaire qui s’opère cette année à la cantine de Cap-d’Ail. Les parents comme les adultes qui déjeunent régulièrement sont unanimes sur le sujet.
"L’ancien chef, qui était sur la fin de carrière, se servait souvent de boîtes de conserve pour réaliser ses plats", précise la municipalité. Parti à la retraite à la fin de l’année scolaire, ce fut l’occasion de changer la donne et de lancer un appel d’offres. À la suite de ce dernier, place a été faite aux plats faits maison au moyen de produits labellisés et locaux avec l’arrivée du nouveau prestataire: SNRH Régal et Saveurs.
Des légumes de saison travaillés sur place
"Ce que nous avons souhaité avec la municipalité, ce n’est pas d’entretenir une relation client-fournisseur mais bien de créer un partenariat et de se fédérer autour d’un vrai projet sur la restauration scolaire pour les enfants. La municipalité avait émis des prétentions sur un cahier des charges auquel nous avons répondu et, d’ailleurs, nous exerçons déjà de cette manière."
Car William Robert, président de SNRH Régal et Saveurs, officie ailleurs dans le département. Sa société est présente avec ces mêmes principes de travail à Pégomas par exemple. "Notre viande est fraîche et labellisée label rouge. Elle vient de Normandie. Notre poisson vient de Rungis en provenance de l’Atlantique. Nos fruits et légumes viennent de notre région et d’Italie, de Ligurie. Ici pas de fruits en boîte! Nous aimons travailler avec l’Italie qui est en avance sur nous concernant les productions fraîches, locales et bio. Les pâtes, elles aussi, viennent de là-bas. C’est important pour nous que nos fruits et légumes soient 100% frais et bio."
Des menus "surprise"
Les enfants ont de suite senti la différence et se régalent chaque midi. Bientôt les légumes d’hiver orneront les plats et les assiettes. "Ce sera l’occasion de faire découvrir les cucurbitacées, des légumes anciens que les parents ne connaissent pas forcément", termine William Robert. Un menu spécial est aussi prévu à chaque veille de vacances, avec un spécial Halloween pour celles de la Toussaint. Il s’agit là d’une surprise alors l’équipe aux manettes de la restauration scolaire de Cap-d’Ail n’en dira pas plus pour l’instant.
William Robert, président de SNRH Régal et Saveurs.Photo A.-S.C..
Qui est le nouveau prestataire de la restauration scolaire?
SNRH Régal et Saveurs, créée en 1974 par Patrick Robert, a débuté avec la gestion de deux sites de restauration collective, le Crédit Agricole et l’URSSAF de Nice. Elle reste une entreprise familiale, aujourd’hui présidée par William Robert, le fils de Patrick, et qui embauche 51 salariés. Elle est basée à Saint-André-de-la-Roche où se trouve sa cuisine centrale, qui produit plus de 6 500 repas par jour. La société a aujourd’hui plusieurs cuisines dans le département à l’image de celles qu’elle occupe à Cap-d’Ail. "Avec ces cuisines, nous fabriquons sur place pour les communes avoisinantes que nous livrons. Nous sommes ainsi à Pégomas, le Rouret, Blausasc, Saint-Vallier, six cuisines avec le même modèle. On cuisine sur place. On y place notre chef, nous produisons du frais. On travaille au maximum sur le tissu local et même de l’extra local."
L’extra-local provient de la culture et la récolte de quatre hectares de terrain qui se trouve à Blausasc. "À cet endroit, nous produisons nos propres fruits et légumes qui sont transformés dans notre cuisine de Blausasc. De là, nous livrons les produits à Peille, Peillon, Cantaron…"
Le fonctionnement et la philosophie de l’entreprise? "Revenir à l’essentiel avec un chef qui a une expertise technique, qui aime travailler des produits frais et produire sur place. On aime choisir des endroits où l’on peut dupliquer ce que l’on aime faire et ce que l’on sait faire."
Avec un nouveau projet à venir. "Bientôt, nous allons réaliser nos propres surgelés. C’est en tout cas notre projet cette année en investissant dans un laboratoire de fabrication. L’idée est de congeler et stocker nos propres légumes après les avoir travaillés."
Photo A.-S.C..
Une application pour noter les plats
"QuiDitMiam" est l’application que propose le nouveau prestataire. Les parents et la municipalité peuvent y retrouver les menus. "Sur cette application, nous demandons aussi dans la mesure du possible à noter les plats. Cela nous permet de nous améliorer et de savoir aussi ce qui plaît." Les notes s’avèrent souvent bonnes. "Nous avons aussi régulièrement des messages qui nous demandent les recettes…"
Le chiffre
300
C’est le nombre de repas en moyenne préparés chaque jour à Cap-d’Ail qui sont pris sur deux sites à l’école Samuel-Paty et celle André-Malraux. Cinq salariés se trouvent aux fourneaux.
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