Une salle claire, dans les étages de l'école des Révoires. Des cartes de France ou du monde ont été accrochées aux murs. Quelques ouvrages pour enfants sont posés, sur la tranche, contre un meuble. C'est Sophie Papouchado qui les a installés là. Histoire de « donner envie de lire le livre », explique-t-elle. De transmettre le goût d'apprendre, aussi.
Ce sera le gros enjeu d'aujourd'hui, jour de rentrée à Monaco. En cette reprise, l'enseignante de 23 ans veut « faire aimer l'école » aux 22 élèves de CE2 qui seront assis en face d'elle. Elle dit ça sur un ton calme et posé. Mais avec un peu d'impatience dans la voix. Elle a hâte d'être à la rentrée. Sa première seule face aux élèves.
"Se mettre dans le bain"
Une rentrée, Sophie Papouchado en a déjà fait une. C'était l'an dernier, devant des élèves de maternelle. Le cursus de formation des professeurs des écoles prévoit une deuxième année en alternance. Mais aujourd'hui, c'est forcément différent. Alors, depuis le 25 août, elle prépare sa rentrée. Dans sa classe, histoire de « prendre ses marques », d'être « à l'aise », de « se mettre dans le bain ».
Elle a déjà imaginé de quoi allait être fait ce jour de rentrée. Il faudra se présenter, apprendre les règles de la vie en classe, les responsabilités, vérifier les fournitures… avant d'attaquer, lundi, sur la phrase. Les nouveaux programmes de CE2 mettent l'accent sur le langage oral, sans délaisser l'écrit.
De la communication, donc. ça tombe bien : c'est son truc. Avant de suivre la formation pour devenir professeur des écoles, Sophie Papouchado étudiait l'anglais, à Nice. Et puis la « communication » ou l'envie de « contact avec les enfants » l'ont poussée à arpenter le chemin des salles de classe.
"Ne pas trop y penser"
En attendant cette première rentrée, Sophie Papouchado finit de se préparer. De tout installer dans sa classe. Histoire d'être prête, ce matin à 8 heures. Autrement dit, une heure avant l'arrivée des élèves : le premier jour, le réveil sonne forcément un peu plus tôt. Mais le retour des élèves en classe, « je préfère ne pas trop y penser », glisse-t-elle dans un sourire.
La première rentrée en solo est forcément un moment particulier. Après, le premier jour du reste de l'année est « un éternel recommencement » où rien n'est pareil d'une année sur l'autre, explique Armelle Borro, la responsable du centre de formation pédagogique des enseignants, de la direction de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Elle se tourne vers Sophie Papouchado, et puis : « Je me souviens de toutes mes premières rentrées. Je l'envie beaucoup. »
commentaires