Toyota enfonce ses clous

Malgré quelques plaques de glace traîtresses, les Hautes-Alpes ont préservé le suspense. Aux cols azuréens de départager les Yaris d’Evans et Ogier (à 4’’9) et la Hyundai i20 de Neuville (à 6’’4)...

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Publié le 26/01/2020 à 10:26, mis à jour le 26/01/2020 à 10:27
La Toyota Yaris d’Elfyn Evans tient la corde avant le money time entre Turini et Braus.
La Toyota Yaris d’Elfyn Evans tient la corde avant le money time entre Turini et Braus.

On les attendait. Ils sont arrivés. Des p’tits clous, des p’tits clous, enfin des p’tits clous ! Au chômage technique jeudi et vendredi, les pneus « brise-glace » ne pouvaient pas ronger leur frein jusqu’à la fin de ce 88e Rallye Monte-Carlo. Hier matin, à l’aube de l’ultime étape sillonnant le vertigineux autant que majestueux décor des Hautes-Alpes, les pointes métalliques ont ainsi bourgeonné subitement sur les gommes. Option obligatoire, on peut vous le certifier après avoir arpenté le champ d’action de l’ES 10 dans le baquet de droite de l’Alpine A110 ouvreuse domptée par le Vauclusien Manu Guigou. « En slicks, ce serait mission impossible, trop tendu, car il y a beaucoup de glace dans tous les tronçons à l’ombre », justifiait le multiple champion de France deux roues motrices une heure avant le top départ.

Encore un palpitant money time

La vingtaine de bornes reliant La Bréole à Selonnet via les cols de Charamel et des Fillys pouvait en effet donner du fil à retordre aux trois pieds lourds « collés serrés » en haut de la hiérarchie provisoire. Confirmation lors du passage matinale où la Toyota Yaris d’Elfyn Evans affole le chrono et reprend l’avantage au général sur sa sœur jumelle cravachée par un Sébastien Ogier « prudent », de son propre aveu.

Même spéciale, même verdict quatre heures plus tard (ES 12) : aussi costaud entre rocher et ravin qu’un pilier du XV du Poireau en mêlée, le Gallois passe la deuxième couche, en pneus « super soft », cette fois. De quoi reprendre la direction de Monaco avec un pécule de 4’’2 de marge sur le régional de l’étape vainqueur des six précédentes éditions. Et 6’’4 sur la Hyundai i20 Coupé de Thierry Neuville, troisième larron plus que jamais en embuscade.

« Jusqu’à maintenant, la prise de risques a fait la différence », reconnaît l’ogre Ogier, pas vraiment rassasié. « Aujourd’hui (hier), le terrain était vraiment très compliqué avec pas mal de changements d’adhérence. Je n’ai pas osé autant qu’Elfyn. On peut dire qu’il a eu raison de tenter puisque c’est passé. Moi, d’accord, je lâche trop de temps sur les quatre kilomètres de glace. Voilà, parfois, mieux vaut être trop prudent que dans le fossé... »

Si Toyota a enfoncé ses clous, rien n’est joué. L’heure de vérité sonnera donc ce matin sur les pentes des cols azuréens, Turini et Braus. Encore un palpitant money time en perspective...

Jo Lillini.
Jo Lillini.

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