Tapis vert pour Schneider Electric. L’entreprise, née en pleine Révolution industrielle, fêtait il y a quelques jours les cinquante ans de son site carrossois, au cœur de la plaine du Var. Baptisé Horizon après une extension de 5.500 m² en 2011 pour accueillir l’équipe sophipolitaine de conception, le site est dirigé depuis 2015 par Marion Bouthors.
Elle a ouvert les portes de l’usine aux quelques partenaires industriels et institutionnels venus festoyer autour du rayonnement mondial de son site. Ballons, barbecue géant, musique étaient de mise devant un tapis aussi vert que l’objectif vertueux affiché par les dirigeants du leader des solutions numériques d’énergie et des automates programmables industriels haut de gamme.
L’invité d’honneur de cet anniversaire, Laurent Bataille, président de Schneider Electric France depuis le 1er juillet 2021 (au micro sur la photo), a mis l’accent sur la digitalisation et l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre.
R2 et D2 aux manettes
Sur le site de Carros qui compte plus de mille personnes (138.000 répartis dans plus de 100 pays pour le groupe pour un chiffre d’affaires 2021 de 29 milliards) où sont fabriqués des milliers d’automates et de cartes électroniques, fort de plus de 5 000 références de composants électroniques, le travail de digitalisation et d’électrification a déjà bien commencé.
"En France, comme dans le monde, nous allons trois fois trop lentement dans la décarbonation de notre économie. À mon sens, digitalisation et électrification peuvent concourir, de façon sous-jacente, à la transformer durablement."
Le président de Schneider Electric France peut lister chaque action faite dans ce sens par son groupe. "Pour tout ce qui se rapporte aux bâtiments, par exemple. Le site de Carros est labellisé Smart Factory [usine intelligente où tout est interconnecté, ndlr] et comporte 3.900 m² de panneaux photovoltaïques (20 % de la consommation électrique du site), la climatisation des bâtiments se fait en partie par géothermie... De même, passer à l’électrique sur notre mode de chauffage (encore aux deux tiers au fuel en France) doit être accompagné de digitalisation, pour piloter les appareils, jouer sur l’inertie thermique, réduire notre consommation."
Digitaliser pour optimiser et décarboner
Côté process, idem, on va digitaliser pour optimiser, pour décarboner.
À Carros, dans les rangs de l’usine, circulent R2 et D2, des petits robots programmés pour acheminer en toute sécurité les produits finis. "L’électricité est une énergie pilotable propre, car en France 90% de l’électricité est décarbonée." Laurent Bataille est également intarissable sur l’idée que l’économie de demain doit être collaborative "en amont avec nos fournisseurs, en aval avec nos partenaires. Comme un passage de témoin entre celui qui installe et celui qui opère. Il faut sortir de la simple relation transactionnelle." Pour une relation durable.
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