Monacair: le plan social démarrera-t-il le 9 août?
Les négociations se poursuivent. Les salariés veulent sauver un maximum d’emplois et avoir la garantie d’indemnités conséquentes. Prochain rendez-vous avec la direction le 3 août. En parallèle, des perquisitions ont été menées, ce jeudi, quant aux conditions de l’attribution, en 2015, de l’exploitation de la ligne régulière héliportée entre Monaco et l’aéroport de Nice - Côte d’Azur à Monacair
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Joëlle DevirasPublié le 31/07/2020 à 20:40, mis à jour le 31/07/2020 à 20:36
"Nous ne voulons pas partir avec des miettes. Les dirigeants de Monacair nous disent : “Vous faites partie d’un plan social et vous allez toucher un quart de mois de salaires par année d’entreprise”. Nous estimons que ces conditions – a minima – ne sont pas acceptables. »
Venredi après-midi, les délégués du personnel de Monacair disaient poursuivre leurs actions pour tenter de trouver une porte de sortie raisonnable. Trente-deux salariés sont sur la sellette.
Les délégués du personnel devaient se réunir avant-hier, avec la direction, dans les locaux de l’entreprise. Mais jeudi matin, les portes sont restées closes. Une perquisition était en cours ; non pas en lien avec le plan social mais dans le cadre de l’affaire contre Héli Air (lire ci-dessous).
Finaliser les contours du plan
Prochain rendez-vous lundi avec les dirigeants de Monacair, les délégués du personnel et leur avocate, Maître Aurélie Soustelle. La date est importante : il s’agit de finaliser le plan social. C’est en tout cas ce que souhaite Damien Mazaudier.
Le dirigeant de Monacair explique : « J’espère pouvoir discuter du plan et préciser ses contours. J’attends également les remarques des délégués. Nous allons parler également du travail partiel des salariés au mois d’août. Je peux comprendre qu’ils soient démotivés. Je l’ai donc fait sur la base du volontariat. »
Si salariés et employeur se mettent d’accord sur les conditions de départ et sur un maintien souhaité d’une partie du personnel, le plan pourrait être lancé dès le 9 août, soit un mois, jour pour jour, après son annonce officielle. « Nous avons des contraintes économiques qui font que nous ne pouvons pas attendre trop longtemps », précise Damien Mazaudier.
Mais d’ores et déjà, les salariés ont demandé un sursis d’un mois pour négocier, convaincus que les discussions risquent d’être âpres. Leurs représentants enchaînent les rendez-vous pour que la casse sociale soit moins lourde.
Lundi 27 juillet, ils étaient accueillis au ministère d’État, autour de Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et la Santé. Les délégués du personnel de Monacair ont transmis aux salariés un compte rendu de cette réunion.
Ce compte rendu liste les points évoqués et conclut : « Monsieur Gamerdinger prend la parole et décide : le Gouvernement n’accepte pas le plan social Monacair en l’état. Il demande à la Direction de le réévaluer (...). Il propose aux délégués de reporter d’un mois la date d’échéance du plan, avec la Direction. Le Gouvernement, même s’il assure légalement ne pas devoir payer des indemnités, nous indique qu’il sensibilisera la Direction pour revoir à la hausse le montant de celles-ci. »
Depuis, les salariés ont le sentiment d’être soutenus et nourrissent l’espoir de rester dans l’entreprise ou de la quitter avec des indemnités leur permettant réellement un rebond professionnel.
Les salariés veulent prendre le temps nécessaire pour trouver un accord.Photo Jean-François Ottonello.
Perquisitions ce jeudi
Le parquet général a confirmé nos informations.
Jeudi, « trois juges d’instruction co-saisis dans le cadre de la plainte avec constitution de partie civile du 3 mars 2020 déposée par la SAM Heli Air Monaco et Messieurs Jacques et Patrick Crovetto, sur les conditions de l’attribution, en 2015, de l’exploitation de la ligne régulière héliportée entre Monaco et l’aéroport de Nice - Côte d’Azur à Monacair, a donné lieu, sur quatre sites distincts, à des actes de constatations, d’auditions de personnes présentes et de perquisitions. Les magistrats instructeurs étaient assistés de deux experts en matière informatique. Dix fonctionnaires de police et un magistrat du parquet général étaient présents à ces opérations. »
Selon nos sources, les locaux de l’aviation civile auraient également été perquisitionnés.
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