Elle sera le visage de la Jeune Chambre économique de Monaco pour l’année 2020.
Élue présidente en octobre dernier lors de l’assemblée générale, Marion Soler est officiellement entrée en fonction au 1er janvier, prenant la succession d’Alexandre Maniloff pour un mandat d’une année.
Un tremplin pour la dynamique avocate de formation, qui a choisi l’entreprise au lieu du barreau. Responsable juridique du groupe Telis depuis quatre ans, elle vient d’être nommée directrice générale d’Actis Monaco, une filiale du groupe où elle œuvre avec une équipe d’une dizaine de personnes, dans la protection et la sécurité des données.
Un plein-temps qu’elle cumule avec ses activités au sein de la JCEM, dont elle est membre depuis 2016. "Quand je suis arrivée en Principauté pour un stage, j’ai connu les activités de la Jeune chambre et j’ai adhéré d’emblée" raconte-t-elle.
Investie dans l’organisation des événements en 2017, elle gravit les échelons en devenant vice-présidente formation en 2018, puis vice-présidente entreprenariat l’an dernier.
Et c’est forte de ces expériences que la jeune femme de 29 ans entend teinter son année de présidence. "Ma vision est très claire : développer l’attractivité monégasque par l’action et l’innovation. Cela s’inscrit dans la continuité de ce que nous avons fait ces dernières années. En mettant le cap vers l’économie et le business, et en poursuivant les actions vers un public plus large".
Développer l’entreprenariat
Instaurée en 1963 en Principauté, la Jeune Chambre Économique a pris divers chemins au cours des décennies.
"Depuis quelques années, nous avons délaissé le côté social pour revenir sur l’économique. Ce que nous voulons, c’est avoir un impact au niveau local, en amenant de l’innovation dans nos actions pour faire en sorte que l’entreprenariat se développe davantage encore en Principauté » confirme la présidente, comme son leitmotiv. Citant les temps forts de l’association dans l’année : les conférences business avec les acteurs de la Principauté ; le "start-up week-end", véritable incubateur pour développer son entreprise en 54 heures ; ou encore les trophées de la JCEM récompensant les entrepreneurs en fin d’année.
Un positionnement qui répond aussi à une dynamique nationale fortifiée ces dernières années par des équipements et des actions qui ont donné du reflet à l’entreprenariat en Principauté.
"Nous ne sommes pas en concurrence avec tout ce qui se fait" tempère Marion Soler, "nous sommes au contraire là pour dire aux jeunes Monégasques et jeunes travailleurs : nous sommes le mouvement des jeunes leaders et entrepreneurs, rejoignez nous".
Actuellement, la JCEM compte une centaine de membres qui, statutairement, ont entre 18 et 40 ans. Des entrepreneurs, des salariés... en moyenne des trentenaires actifs, "qui veulent développer leur réseau, s’inclure dans l’écosystème et rejoindre un mouvement convivial" continue la présidente qui entend aussi doper les nouveaux venus. Chaque candidature est soumise à décision du conseil d’administration. "Aujourd’hui, nous espérons aussi fidéliser nos membres, et qu’ils s’investissent au sein de la Jeune chambre. Car il faut donner avant de recevoir et c’est grâce à l’énergie de nos membres que nous arrivons à faire toutes nos actions".
Réunion internationale des présidents en 2024 ?
Si en Principauté, la Jeune Chambre économique compte une centaine de membres, dans le monde entier, son emprise est tentaculaire.
Cette année, la Jeune Chambre internationale compte 200 000 membres, repartis dans 110 pays et fédérés dans quelque 6 000 antennes. La première fut développée en 1918 à Saint-Louis aux États-Unis. Et la capitale de l’État du Missouri demeure toujours le vaisseau mère de la JCI.
En parallèle, les présidents se réunissent annuellement dans une destination différente pour échanger entre eux. "C’est notre rôle aussi, et un honneur, de représenter Monaco à l’international. Et c’est surtout essentiel de démontrer que la Principauté ce n’est pas que le Grand Prix et le yachting, c’est également une terre d’entreprenariat avec des milliers de PME qui forment un tissu économique très développé" plaide Marion Soler, qui étoffera ce discours à Yokohama cette année au Japon pour la réunion des présidents.
L’occasion pour elle de porter la candidature de Monaco afin d’accueillir pour la première fois, en 2024 cette réunion internationale, qui ne s’est jamais déroulée en Principauté.
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