Les soldes ont démarré timidement à Monaco

Depuis plusieurs années déjà, cette période de ristournes ne fascine plus autant, la faute à une banalisation des offres promotionnelles. L’UCAM réfléchit à un nouveau format

T.P. Publié le 02/07/2019 à 11:50, mis à jour le 02/07/2019 à 08:53
Certains commerçants proposent déjà du -50%, voire du -70% pour certains. Photo J-F.O.

Elle semble révolue l’époque où les "serial shoppeur" battaient frénétiquement la semelle devant le pas-de-porte des boutiques. Attendant, en file indienne, que le gong du début des soldes ne sonne pour faire chauffer la carte bleue.

Ce lundi, pour le premier jour en Principauté - la date de clôture est fixée au 15 août - ce n’était franchement pas la folie. C’est un fait, les soldes ne fascinent plus, les chaleurs caniculaires n’aidant pas, certes.

"C’est la rareté qui crée l’envie. Trop de remises toute l’année tuent les soldes", souffle Lætitia Poleti, gérante de Sandro. Depuis quelques semaines, beaucoup de clients ont déjà fait des ventes privées."

Avec cette banalisation des offres promotionnelles, les réductions racoleuses d’Internet et les opérations coup de poing du style Black Friday ou Cyber Monday, cela pose des problèmes de perception du juste prix pour le consommateur.

"Forcément, la crédibilité des prix pratiqués par les enseignes en prend un coup. On se demande parfois si ce n’est pas un leurre pour pousser à la consommation", reconnaît Sylvie, une Turbiasque, laquelle craquera tout de même pour cinq articles.

Certains commerçants n’hésitent pas à taper fort. D’entrée. Jusqu’à -60%, voire -70%, de réductions. "Pour combler ce vide, ce manque d’engouement, il faut attaquer fort avec peut-être moins de démarques, reconnaît Yann Quisset, responsable de la boutique By K. On est obligé de s’adapter à l’ampleur et à la concurrence d’Internet."

"On souffre des franchises et Internet"

La lueur pour les commerçants monégasques vient en réalité du calendrier. A Monaco, les soldes (qu’ils soient d’hiver ou d’été) débutent avant le voisin français. Un avantage non négligeable même si on ne parle ici que de deux petits jours d’écart.

"Cela évite aux clients monégasques de se rendre du côté des grosses structures comme Polygone Riviera ou Cap 3000. C’est une plus-value certaine et c’est déjà ça de gagné", reconnaît Dan Sabah, gérant de la boutique multimarques Gallery nichée au cœur de la galerie de Fontvieille. Mais oui, on souffre forcément des franchises et d’Internet. Les gens sont un peu perdus avec ces ristournes permanentes. Il ne faut pas en abuser."

"Des soldes plus courts"

Pour redynamiser le commerce local, l’Union des commerçants et artisans de Monaco, présidé par Nicolas Matile-Narmino, planche actuellement sur un projet.

"Les commerçants traditionnels n’ont pas cette force de frappe de communication pour faire des soldes toute l’année. Sinon, ça a un impact sur leur marge. On est en train de réfléchir à des actions coup de poing, proches du Black Friday. L’idée serait de faire des soldes plus courts mais trois fois par an, en mars et en septembre par exemple », confie-t-il. Et de conclure : « Si on ne fait pas venir le chaland, il va aller là où il a une impression psychologique de faire une affaire."

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