La rue Grimaldi est calme, anormalement calme pour un 2 janvier, date qui signe chaque année le début des soldes en Principauté.
"Vous le voyez à la rue, j’ai mis cinq minutes à venir", plaisante amèrement Audrey, de la boutique Monte-Carlo Fashion. La vendeuse de prêt-à-porter, présente depuis une quinzaine d’années sur cette artère, regrette l’absence de clients en ce jour férié. "Ceux qui travaillent ne sont pas là, ceux qui sont partis ne sont pas encore revenus. Ce sont plutôt ceux qui se promènent et qui se disent "ah tiens, c’est les soldes!"."
"Solidaire avec les autres boutiques"
Même constat dans les commerces voisins. "C’est plutôt calme", concède Inès sur le trottoir d’en face chez Claudie Pierlot. Mais elle préfère voir le verre à moitié plein.
"Les clients fidèles savent qu’on est ouverts et comme d’autres boutiques sont fermées, ça nous laisse plus de chance d’avoir plus de monde aujourd’hui."
Il faut dire que début des soldes et jour férié ne font pas forcément bon ménage.
"Normalement le premier jour des soldes on sent un engouement et tout le monde est au courant", ajoute Audrey. Selon elle, il aurait été préférable de décaler la date d’un jour seulement.
"Je pense qu’on aurait pu le faire, ça aurait été plus logique. J’ai demandé [aux commerçants voisins, NDLR] s’ils ouvraient. On ouvre parce que c’est le premier jour des soldes. Le 26 décembre par exemple j’ai ouvert et je n’ai eu personne. On a joué le jeu parce qu’on n’allait pas fermer un 26 décembre mais j’ai fermé à 16h30. Je suis solidaire avec les autres boutiques."
Ce lundi, de nombreuses boutiques avaient étonnamment le rideau baissé. Mais pour celles et ceux qui étaient ouverts, les promotions allaient (déjà) jusqu’à -50%.
commentaires