C'est un petit tampon noir. À première vue, rien ne permet de le distinguer des autres modèles. Sauf que l'objet n'utilise aucune encre. Ce tampon vient se poser contre un écran de smartphone. L'outil permet à un commerçant de scanner un chèque cadeau dématérialisé. C'est l'une des nombreuses innovations destinées aux commerçants qui se sont dévoilées, récemment sur l'esplanade Francis-Palmero de Menton. La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Nice Côte d'Azur est venue les présenter, dans le cadre d'une tournée départementale (lire encadré).
« Le numérique est un TGV »
En tout, 55 « solutions connectées pour le commerce de proximité » sont proposées, explique Fanny Lorillard, chargée de développement commerce à la CCI. Il y a des outils pour envoyer des campagnes de SMS ou d'e-mails, d'autres pour transformer des tablettes et autres smartphones en caisses enregistreuses, ou encore pour payer avec son téléphone.
« L'idée, c'est que les nouveautés viennent sur le terrain, dit Philippe Desjardins, le président de la Fédération du commerce niçois et de l'artisanat, élu à la CCI, sur place. Les commerçants ont compris que le commerce allait basculer d'ici cinq ans ». Une phrase, qu'un consultant lui a livrée, résume la situation : « Le numérique est un TGV, à nous de monter dedans ». Et justement, aujourd'hui, « la concurrence est entre l'e-commerce et le centre-ville », poursuit-il. Les achats en ligne représentent « une part de marché, à nous de la contrarier en offrant des heures de stationnement (1), en faisant la livraison du dernier kilomètre… » Des avantages que permettent ces nouveaux outils.
Ces enjeux, les commerçants de Menton semblent les avoir cernés. « On va essayer d'organiser une assemblée générale et de parler de tout ce qu'on a vu ici », indique Martine Charreyron, la présidente de l'association de commerçants « Menton Sourire », elle aussi croisée sur l'esplanade Francis-Palmero. Elle invoque le même exemple que Philippe Desjardins : le fait de pouvoir « offrir » du temps de stationnement aux clients avec un smartphone. Mais pas seulement. Martine Charreyron est très intéressée par les campagnes par SMS… qu'elle utilise déjà dans son restaurant « O'Sushi » à Menton. Autrement dit, le futur est déjà là.
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