Elle vit en Italie et travaillait à Monaco : pas de chômage !

Céline Lamy vit en Italie depuis 11 ans.

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SOPHIE CASALS Publié le 23/07/2017 à 05:14, mis à jour le 23/07/2017 à 05:14
« J'ai saisi la Commission européenne », explique cette frontalière, qui s'estime « discriminée ».
« J'ai saisi la Commission européenne », explique cette frontalière, qui s'estime « discriminée ». P.Bertini

Céline Lamy vit en Italie depuis 11 ans. Salariée pendant 9 ans à Monaco, cette Française se retrouve au chômage, mais n'a pas droit à des indemnités. Elle a saisi l'Union européenne.

« J'ai travaillé 9 ans à Monaco, quand je me suis retrouvé au chômage, en 2015, je suis allée au service de l'emploi en Italie. » Car c'est dans une ville voisine de Vintimille qu'elle a choisi de vivre. Elle effectue ses démarches au plus vite, car elle compte sur ces indemnités pour avoir le temps de se retourner. Retrouver un travail et rembourser son crédit, de 800 euros par mois. « Mais ma demande d'allocation a été refusée. » Elle cherche à savoir pourquoi. « On m'a répondu que, parce que je suis Française, je n'entre pas dans la convention italo-monégasque de 1982. »

Un préjudice de 9000 e

Céline Lamy tente un recours. Refusé. « La convention stipule que le droit au chômage est reconnu aux Italiens, mais pas aux résidents en Italie. Je suis donc discriminée. »

Elle sort, sur la table du salon, un épais dossier. Le fruit de plus d'un an de démarches. « Il y a une jurisprudence : en 2004, une Française s'est retrouvée dans la même situation que moi. La Commission européenne avait alors demandé aux autorités italiennes de faire une enquête. Mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout. »

Céline, elle, est bien déterminée à ne pas lâcher l'affaire. « J'ai trouvé d'autres personnes dans la même situation que moi. J'ai saisi la Commission européenne en mai dernier. » Six mois plus tard, elle reçoit une réponse de Bruxelles. « Ils ont jugé ma démarche recevable. » Une première victoire. Elle veut que l'Union européenne fasse pression sur le gouvernement italien, pour sortir de l'impasse.

« La solution, c'est que la Commission les contraigne, sous peine de pénalités, à refaire la convention de 1982, en reconnaissant le droit aux indemnités chômage non pas seulement aux Italiens, mais aux résidents en Italie. » Elle espère ainsi obtenir réparation d'un préjudice qu'elle évalue à 9 000 euros. Mais elle sait que la route sera longue.

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