53.587 emplois au troisième trimestre
Le CTTR, mis en place dès mars 2020, a permis de sauver des emplois.
Il n’en reste pas moins vrai que le nombre de salariés est en baisse avec exactement 53.587 emplois en septembre, ce qui correspond à une baisse de 7,7% en comparaison des chiffres de 2019.
"L’hébergement et la restauration sont les secteurs les plus touchés avec 2.300 emplois perdus", note Sophie Vincent, directrice de l’IMSEE. Ce qui correspond à une chute de 23%.
A contrario, le secteur de la construction montre une augmentation de 5% du nombre d’emplois qui passe de 5.153 à 5.418.
La crise a eu un impact plus important sur le nombre d’heures que sur le nombre d’emplois (protégé par le CTTR), notamment au deuxième trimestre 2020.
Depuis le mois de mars, le nombre d’heures mensuel est inférieur à celui de 2019, entraînant un retard d’heures cumulées de 11 millions d’heures (soit -16%).
Depuis avril, l’écart mensuel par rapport à l’année dernière se réduit pour parvenir en septembre à une baisse de 10%.
Ainsi, le nombre d’heures travaillées au troisième trimestre est en augmentation de 33 % par rapport au deuxième trimestre 2020.
"Deux années de croissance ont été effacées"
Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales et la Santé, souligne que "le système du CTTR a fonctionné à plein en mars et avril. Il a repris en septembre et octobre et se poursuit en fin d’année notamment en raison de la fermeture des bars. L’état a consacré 10% de son budget à aider les salariés, soit 100 millions d’euros. Un chiffre qui devrait être de 110 millions en fin d’année. Ce dispositif a donc permis de protéger l’emploi. De même, le nombre de demandeurs d’emploi, assez important lors du confinement, puis en baisse en juin et durant la période estivale, est moins important qu’en 2017 et 2018".
Il est intéressant de constater que janvier a démarré sur les chapeaux de roues: le nombre de salariés était supérieur aux années précédentes.
Mais dès février, les missions d’intérim n’ont pas été renouvelées. Et le nombre d’emplois est retombé à la situation de 2017.
Didier Gamerdinger souligne ainsi que "deux années de croissance ont été effacées". Mais, malgré cela, "les chefs d’entreprise sont optimistes. Le CTTR a fonctionné comme amortisseur de la crise".
Jean Castellini ne crie évidemment pas victoire. "Le gouvernement reste vigilant. L’épreuve n’est pas terminée. Les dispositifs CTTR et CARE se prolonge. Certaines professions comme les taxis, au vu de la faible reprise du tourisme, continueront aussi de faire l’objet d’aides au premier trimestre 2021."
Grande incertitude pour 2021
L’exonération partielle des charges patronales étendue aux petites entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 5 millions a permis de venir en aide à quarante chefs d’entreprise supplémentaires.
Montant total des cotisations prises en charge est de 1 million d’euros, soit 200.000 euros par mois. Pour Jean Castellini, "l’objectif n’est pas de dépenser tous les crédits votés mais de dépenser bien".
L’incertitude est grande sur 2021; et même sur la fin de l’année. Le couvre-feu en France devrait interdire aux résidents français de dîner ou d’aller aux spectacles à Monaco.
Une entrave de plus qui aura forcément un impact sur l’économie monégasque.
Prochaine échéance le 18 décembre à minuit. Il va s’agir de savoir quelles restrictions Monaco va décider de mettre en place pour la fin de l’année...
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