Quel est le but de Monaco Boost?
C’est un tremplin à la création d’activités pour Monégasques et depuis cette année pour les conjoints de Monégasques. Un projet d’envergure pensé avant la crise sanitaire. C’est la seule pépinière qui existe à Monaco.
Quelle est la différence avec MonacoTech?
L’incubateur MonacoTech, ça a un caractère innovant qui accompagne donc des projets innovants et des start-up, sans critère de nationalité. Ce qui n’est pas le cas de Monaco Boost. Nous sommes complémentaires.
Combien d’entreprises compte la pépinière? Et dans quels secteurs?
Pour le moment, 26 structures sont domiciliées ici dans des secteurs d’activité très variés : import-export, architecture, agences de communication, services à la personne, services marketing digital, bières, conciergerie, market place, formation digitale…
Cette variété de secteurs, c’est ce qui fait la richesse de la pépinière?
Oui tout à fait. Ici, chaque entreprise apporte à l’autre ses compétences, ses avis, son expérience… Grâce aux espaces communs de la pépinière, des synergies se créent entre tous et ces relations enrichissent chacun pour se développer à Monaco. C’est une force collective.
"Nous voulons des acteurs qui s’investissent"
Outre la nationalité, quel est le critère d’accès?
Pour les Monégasques, il faut avoir une activité en cours de création ou lancée il y a moins de 5 ans, et ils pourront rester 5 ans. Pour les conjoints de Monégasques, nous ne prenons que les activités en cours de création, ils pourront rester trois ans à la pépinière.
La nature de l’activité importe peu?
Non, il y a une sélection à l’entrée sur dossier. Certaines activités ne peuvent pas accéder à la pépinière. Je pense notamment aux agences immobilières, car nous considérons que l’immobilier étant leur cœur de métier, elles n’auront pas de difficulté pour trouver un local. Pareil pour les activités réglementées ou suffisamment représentées, tout comme les sociétés à capitaux d’État. Ensuite, quand on reçoit les dossiers, on analyse plusieurs points, notamment l’implication des porteurs de projets, le business plan, l’intérêt du projet… L’idée n’est pas d’aider à tout prix. Et puis une fois l’adhésion validée il y a aussi un suivi. Nous voulons des acteurs qui s’investissent. Tout ce travail de suivi des dossiers avant et pendant, c’est le travail de la petite équipe de Monaco Boost.
Quel est le coût du loyer pour les entreprises?
Elles payent un loyer par mois, en fonction de la formule choisie. Pour les formules hot spots, c’est-à-dire un jour par semaine en espace de coworking, nous sommes autour de 80 euros par mois hors taxe ; pour les bureaux dédiés, 5 jours par semaine en espace partagé, c’est 200 euros hors taxe; et pour les bureaux exclusifs fermés, pour les plus petits de 10 à 12 m2, on est sur 400 euros par mois, plus si c’est plus grand. Ces conditions tarifaires avantageuses permettent à une entreprise qui se lance de ne pas prendre trop de risques financiers sur le poste des locaux puis de voir si l’activité devient pérenne. Sans cet outil, des entreprises ne prendraient pas le risque de se lancer.
De quels autres services bénéficient-elles ici?
Il y a un outil de travail extraordinaire mais il y a aussi tout ce qu’il y a autour. La pépinière est un lieu d’accompagnement des entreprises dans le sens où nous organisons des événements avec des professionnels - par exemple l’ordre des experts-comptables -, de la formation et des partenariats avec d’autres acteurs économiques de la Principauté.
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