Deux mois d’heures travaillées perdues
Après plusieurs mois de relative stabilité, l’emploi du secteur privé se redresse et atteint un niveau comparable à celui du début de l’année 2020. Le nombre d’emplois s’établit à 55 321 (- 2,7% par rapport à la même période en 2019).
Le dispositif du CTTR (Chômage Total Temporaire Renforcé) a coûté 114 M€. Il a permis de freiner la chute de l’emploi, même si plusieurs plans de départs volontaires ont été observés dans l’hôtellerie.
"Au pic de la crise, aux mois de mars et avril 2020, 22 500 personnes ont été placées en CTTR. En novembre nous en avions 6.500 et 5.900 en décembre", détaille Didier Gamerdinger, conseiller de gouvernement-ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Grâce à ce rebond, l’écart mensuel 2019-2020 du nombre d’heures travaillées continue de se réduire. "Le nombre total d’heures cumulées sur l’année 2020 dépasse les 80 millions, contre 94 millions pour 2019. Soit près de 2 mois d’heures travaillées perdues", estime Sophie Vincent, directeur de l’IMSEE.
Le nombre d’employeurs est en légère baisse au dernier trimestre 2020: 56 entités de moins qu’en 2019 à la même période (-0,9%). L’hébergement et la restauration sont particulièrement touchés.
Du côté des demandeurs d’emploi, "leur nombre croît légèrement", annonce Didier Gamerdinger. Les chiffres récents font état de 1.019 personnes à la recherche d’un emploi en février 2021. "Nous avons des demandeurs d’emploi. Mais ce sont des chiffres que nous avons connus par le passé en saison creuse (NDLR: 1 .58 demandeurs d’emploi en janvier-février 2018 ; 1 120 en février-mars 2017.)"
Un premier pas vers la reprise. "Mais il faut être conscient qu’elle est parfois bridée par des mesures qui ne dépendent pas de nous et ralentissent les déplacements internationaux", souligne Jean Castellini.
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