Ces 3 entreprises monégasques proposent des services respectueux de l'environnement

Elles évoluent dans le monde du yachting, de la livraison ou du design tout en faisant un geste pour la planète. Zoom sur les entreprises mises à l’honneur lors des Rencontres de la transition énergétique

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Marie Cardona Publié le 15/04/2021 à 14:45, mis à jour le 15/04/2021 à 14:44
Trois sociétés de Monaco proposent des services décarbonnés. Photo Jean-François Ottonello
Claire Ferandier-Sicard a créé une formation sur mesure pour sensibiliser les équipages de yachts aux bons gestes en matière de protection de l’environnement. Photo ETYC.

La maison Diocésaine de Monaco accueillait, jeudi dernier, les Rencontres de la transition énergétique avec la presse.

Outre la signature du pacte national pour la transition énergétique par le Diocèse (lire notre édition du 12 avril), cette 6e édition était aussi l’occasion de mettre un coup de projecteur sur trois acteurs qui œuvrent en faveur d’une trajectoire décarbonée en Principauté.

Parmi eux, ETYC. Pionnière à Monaco, l’entreprise propose des formations et audits aux équipages de yachts, pour les diriger vers des comportements plus respectueux de l’environnement.

Du côté des offres de services de livraison, l’application EatIn s’est déjà fait une place dans le paysage monégasque.

Enfin, Milena C. Design propose du design d’intérieur de luxe en matériaux récupérés pour les yachts, hôtels, entreprises ou résidences.

ETYC, des formations environnementales pour sensibiliser les équipages de yachts

Claire Ferandier-Sicard a créé une formation sur mesure pour sensibiliser les équipages de yachts aux bons gestes en matière de protection de l’environnement. Photo ETYC.

Claire Ferandier-Sicard a fondé sa société Environmental Training for Yacht Crew (ETYC) en 2019. Le but: proposer des formations, de l’audit et du conseil aux équipages de yachts afin d’adopter les bons comportements en matière de protection de l’environnement.

Car, si les innovations technologiques ont permis de rendre les bateaux moins polluants au fil des années, les comportements à bord "n’ont jamais vraiment évolué". "Il faut savoir que le yacht est un lieu qui a ses spécificités, avec un équipage à l’année ainsi que des personnes qui viennent l’été. Mais surtout, les yachts bougent constamment, changent régulièrement de port, avec des règles spécifiques pour chaque lieu d’escale », explique Claire Ferandier-Sicard.

Dès lors, comment minimiser l’impact de ces bateaux sur l’environnement ? Convaincue que des solutions étaient possibles, Claire Ferandier-Sicard s’est formée à la norme ISO 14 001, relative au management environnemental. Elle a ensuite créé ETYC, qui propose d’accompagner les yachts "dans tous les types de pollution qu’ils peuvent générer."

En découlent des solutions très concrètes. La gestion des déchets étant, bien entendu, un enjeu majeur. "Nous accompagnons les équipages sur la mise en place de nouveaux systèmes de traitement d’eau pour arrêter les bouteilles en plastique."

Ou encore "sur la réduction de consommables emportés à bord". L’objectif étant de "réduire la quantité de déchets et donc de poubelles afin de les garder à bord plus longtemps pendant la croisière. Le bateau peut ainsi s’en débarrasser le jour où il arrive dans un port qui peut prendre en charge ses déchets, les recycler et les traiter." Entre autres.

La formation propose aussi des actions de sensibilisation autour des activités de plaisance. "En invitant l’équipage à proposer du snorkeling ou du kayak plutôt que des engins à moteur, comme les scooters des mers. Le but étant de préserver les endroits où le yacht va se déplacer."

Le tout, sans mettre en péril la qualité du service haut de gamme du yachting de luxe.

Prochain objectif: "devenir une formation obligatoire pour tout professionnel souhaitant monter à bord d’un yacht".

ETYC en chiffres

Selon le constat dressé par ETYC, un yacht de 44 mètres produit pendant une saison:
- 5.400 bouteilles d’eau en plastique
- 6.000 capsules de café en aluminium
- 3.600 serviettes en papier
- 6.000 pailles en plastique
- 500 l/h de consommation fuel en "full speed", soit l’équivalent de 150 voitures diesel à l’heure.

Milena Cvijanovich, fondatrice de Milena C Designs. Photo Stéphane Danna/Dir Com.

Milena C. Design, l’architecture d’intérieur luxe et… durable

"Nous habitons ici parfois dans l’excès et Monaco est souvent cité pour cela", souligne Milena Cvijanovich, fondatrice de Milena C. Design. Alors, la designeuse joue sur les ressources naturelles pour proposer de l’architecture d’intérieur durable.

Titulaire d’une maîtrise en architecture et inspirée par son père physicien - "l’un des premiers inventeurs du panneau solaire" - Milena Cvijanovich conçoit des produits de design d’intérieur pour les yachts, hôtels, entreprises ou résidences, à partir de déchets organiques.

Comment? "Nomadessence a référencé plus de 2.000 choix de matériaux et d’objets de luxe qui sont non-toxiques, certifiés organiques, renouvelables, recyclables, recyclés ou biodégradables."

400 fournisseurs dans le monde entier

Des matériaux dont l’entreprise Milena C. Design se sert ensuite pour proposer "des tapis, canapés et têtes de lit façonnés par des maîtres artisans à partir de déchets de cuir venant des entreprises de luxe telle que Burberry". Ou "des peaux de poissons tannées, soyeuses et sensuelles, que même BMW a utilisées dans l’intérieur luxueux de leur M6." Mais aussi "des coquilles d’œuf, des coquillages, des plumes, des écorces, des coquilles de noix et autre déchets transformés en marqueterie et finitions décoratives dignes d’un musée."

Avec plus de 400 fournisseurs dans le monde entier "triés sur le volet", Milena C. Design entend "aider les particuliers et les entreprises à amorcer leur transition vers des espaces avec un impact environnemental positif, tout en jouissant de leurs standards de confort et de luxe".

Ingrid De Bruyn, gérante de l’appli EatIn. Photo S. Danna/Dir Com.

EatIn et ses livraisons en scooters électriques

EatIn, c’est une histoire de famille. "Il y a plusieurs années, mon fils qui était alors au lycée, avait envie de faire quelque chose de 100% numérique, explique Ingrid De Bruyn, gérante d’EatIn. Nous avons eu l’idée de créer EatIn, une application qui permet de commander dans les restaurants. Mais aussi des produits de supermarché, de parapharmacie, de boulangerie, de pâtisserie…"

Lancée le 4 novembre dernier, EatIn totalise déjà 8.000 téléchargements et plus de 7.000 commandes livrées. Un Uber Eats version monégasque qui utilise une flotte de deux-roues électriques pour effectuer ses livraisons.

"Nous avons tout de suite intégré des scooters électriques, achetés avant même de commencer l’activité grâce à l’aide gouvernementale. Nous avons commencé avec deux scooters. Aujourd’hui, nous sommes à 7."

Disponible sur iOS et Androïd

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