Ne vous fiez pas à la tranquillité du quartier de Fontvieille un samedi alors que bureaux et usines sont fermés.
Au huitième étage d'un immeuble discret de la rue du Gabian, c'est une vraie fourmilière.
Ils sont quatre-vingt, femmes et hommes, enfermés dans ces bureaux depuis vendredi 22 heures. Repartis en neuf groupes avec un objectif unique : mettre à profit ces 54 heures pour développer un concept et lancer une entreprise.
C'est l'idée du Monaco Start up week-end, organisé pour la quatrième année consécutive par la Jeune chambre économique.
«Çafait un mois que nous sommes complets», sourit Maxime Douce, qui coordonne le projet, «il y a un engouement croissant sur ce rendez-vous et nous limitons le nombre de participants». Mais pas les profils: attablés de groupes en groupes se mélangent des professionnels de secteurs divers, «le but est de mettre les compétences de chacun en relation».
La plupart ne se connaissaient pas avant le début du concours. Vendredi soir, des porteurs de projet ont présenté leurs idées à développer.
Chaque participant investit virtuellement 100 euros et les neuf projets les plus plébiscités ont été choisis. Les groupes se font formés par besoins et compétences. Pour faire pousser une bonne idée.
Vitesse de développement
C'est le cas de Lætitia, qui a présenté You We, un concept de raccompagnement de véhicules. Le principe est de proposer à ceux qui ont trop bu, d'appeler cette plateforme. Là, un chauffeur débarque à vélo, plie sa bécane dans le coffre et reconduit le véhicule et ses passagers à domicile. L'idée a récolté le plus de suffrages vendredi soir. « Jamais je n'aurais pu développer aussi vite l'entreprise » s'enthousiasme Lætitia, qui s'est inscrite en dernière minute à ce week-end.
Autre idée, celle d'un groupe essentiellement masculin de produire de l'eau potable à la seule énergie solaire. Une équipe développe aussi un moyen de monétiser ses déchets. À côté d'eux, on travaille au développement d'une plateforme pour mettre en relation des acteurs financiers.
Un joyeux melting-pot de matière grise en constant bouillonnement. Rien ne s'arrête pendant 54 heures. Les participants - qui ont payé 75 euros le ticket d'entrée - travaille, mange et dorme comme ils peuvent sur place. Un espace détente a été aménagé, mais beaucoup bivouaquant à côté de leurs claviers.
Ce soir, un jury de professionnels sera chargé de déterminer les trois projets les plus avancés. Le gagnant remporteront des services fournit par des partenaires de la JCE pour développer leur start-up. Et faire d'une idée, dès lundi, une société.
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