"Actuellement les stockeurs comme nous choisissent les clients avec lesquels ils veulent travailler car il y a de la demande" résume Maxime Hamer-Rona, le responsable de TAS (Terminal automobiles services), filiale du logisticien spécialiste entre autres du transport de véhicules Charles André qui occupe 6.000 places sur 12 ha sur le port de Brégaillon, à La Seyne-sur-Mer, par où quelque 20.000 véhicules neufs ont transité par voie maritime en 2021, mais aussi de 50.000m², soit 2.500 places, dans la zone d’activité de Signes, depuis 2020. "Une dizaine de personnes travaillent ici, ce sont des agents de parc, dont des conducteurs de camions, mais aussi des agents administratifs ou des préparateurs" poursuit le responsable dont les clients sont des concessionnaires, qui ont besoin d’une zone de stockage «tampon» entre les usines d’où sortent les véhicules et leurs magasins, mais aussi les exportateurs, notamment vers le Maghreb. Lors de leur passage sur le plateau de Signes, ces véhicules sont "préparés", pour être mis à disposition du client final, nettoyés, et alimentés en carburant grâce aux pompes à essence et même des bornes de recharge électrique. "L’électrique c’est un type de produits qu’on souhaite accueillir de plus en plus." Mais pour ça, il faut de la place, et TAS est en prospection pour en trouver.
Manque de transporteurs
"Actuellement les délais de livraison dans les concessions sont surtout liés à la chaîne logistique, à la capacité de stocker et de transporter" ajoute le dirigeant. Tas dispose de sa propre flotte de 10 camions mais fait aussi appel à des transporteurs externes, qui font parfois cruellement défaut. "La facturation se fait à la voiture, en fonction des prestations demandées par le client, il peut demander un transport inclus, ou pas. Quand ce sont des trajets courts cela passe mais au-delà de la région Paca c’est plus compliqué".
La pénurie de transporteur a un réel impact sur l’activité. "C’est pour ça que le train est une bonne solution et que nous aimerions développer la ligne de fret à Brégaillon, insiste Maxime Hamer-Rona, un train complet c’est 200 voitures transportées, un camion seulement 8! "
Tas, en pleine recherche d’espaces pour son activité, compte bien peser pour accompagner le retour du rail dans la chaîne logistique locale.
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