"On peut être nul à l’école et très bon autre part": le message du réalisateur de "Sous la Seine" (qui a cartonné sur Netflix) à des élèves niçois

Xavier Gens, le réalisateur du film Netflix à succès "Sous la Seine", a fait ses études au lycée Apollinaire dans les années 90. Il y est revenu pour rencontrer des élèves et leur délivrer un message très encourageant.

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L. B. (lbruyas@nicematin.fr) Publié le 05/03/2025 à 10:40, mis à jour le 05/03/2025 à 12:36
Xavier Gens face aux élèves du lycée Apollinaire, mardi 25 février. Photo Justine Meddah Justine Meddah

Trente ans plus tôt, il était sur ces bancs. Enfin quand il venait en cours… Il était un peu cancre, un peu sécheur, un peu rêveur. Le bahut à l’époque, c’était le lycée de l’Est, pas le plus côté. Aujourd’hui, il s’appelle le lycée Guillaume-Apollinaire.

C’était il y a trente piges. C’était hier quand il a grandi au col de Villefranche, fait ses premiers essais caméra autour du Mont-Boron et du chemin du Vinaigrier. C’était hier, ou presque.

Entre-temps, Xavier Gens est passé de glandeur invétéré à réalisateur à succès. Dernier opus en date: Sous la Seine qui a cartonné sur Netflix (plus de 100 millions de vues et ça continue).

Mardi 25 février, il est retourné entre les murs de son adolescence, invité par Jean-Yves Enault, le professeur d’arts plastiques de son ancien lycée, pour une masterclass sur le langage de la caméra, la classe pour un classé "fond de la classe".

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"Hitman", "The Divide"...

Là, il a rembobiné le scénario de sa vie devant une centaine d’élèves. Monter à Paris sans adresse, la dèche, dormir dans la voiture et... réussir. Le réal’ a diffusé les bandes-annonces de son premier film, Frontière (s), qui lui a ouvert les portes d’Hollywood.

Puis, il y a eu Hitman, The Divide... À chaque fois, Xavier Gens raconte l’anecdote, le petit truc: quand le producteur a fait faillite et le stagiaire a sauvé le tournage in extremis, ce film où un cascadeur s’est coupé un doigt ("pour de vrai, mais on lui a recollé", ouf!).

Ou encore comment on met le feu aux gens sans danger ("il faut juste compter à la seconde près pour ne pas qu’ils brûlent vraiment" – de l’importance d’avoir un bon chrono) et ce moment où, sur un film fantastique, toute l’équipe, s’est mise à croire vraiment aux fantômes...

Le récit est vivant, vibrant. Les élèves écoutent, partagent. Xavier Gens est simple, accessible, pas grosse tête. Il explique les techniques de caméras, la différence entre un film ciné et un film Netflix, le maquillage, les effets spéciaux...

"On a maquillé des moignons"

On en vient à Sous la Seine, peut-être le seul film que les gamins qui lui font face ont vu (avant, ils n’étaient pas nés).

Pour ceux qui ne l’ont pas: c’est l’histoire d’une attaque de requins pendant les championnats du monde de triathlon dans la Seine (avec Bérénice Bejo dans le rôle principal s’il vous plaît).

Saviez-vous que les scènes de nageurs aux jambes coupées ont été tournées avec des nageurs handis?

"On a maquillé leurs moignons pour donner l’illusion du sang frais et de la morsure des requins", explique Xavier Gens. Il poursuit: "On a fait appel à une nageuse qui nageait mieux que les valides et jouait très bien. Les personnes handicapées ont une rage de vie inspirante. C’était vraiment un message incroyable pour les équipes."

"Je suis le parfait exemple de l’échec scolaire"

C’est aussi le message qu’il a fait passer aux élèves d’Apollinaire. Un très beau message.

"On peut être nul à l’école et très bon autre part. Je suis le parfait exemple de l’échec scolaire et je m’amuse aujourd’hui. Ne vous laissez pas rabaisser: il y a toujours des issues malgré tout, si vous croyez en vous et en votre passion", a simplement dit le réalisateur réalisé aujourd’hui. 

"Il a dédicacé les cahiers des élèves, signé un graffiti de requin sur le mur de leur classe. Mais plus que ça, il a parlé à ces jeunes, peut-être suscité des envies, des vocations. C’était fabuleux, un message d’espoir!", sourit le prof, Jean-Yves Enault. Et l’espoir, ça, c’est classe.

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