Carte blanche à Montero et Verbruggen vendredi et samedi aux Ballets de Monte-Carlo

« Pulcinella » et « L’Oiseau de feu » de Stravinsky présentés dans une toute nouvelle version.

André PEYREGNE Publié le 30/06/2023 à 17:59, mis à jour le 30/06/2023 à 14:12
et sa puissance visuelle. Crédit photo (Web uniquement)

Quoi de neuf? Stravinsky! Les Ballets de Monte-Carlo ont repris deux musiques de ce compositeur de génie du XXe siècle, "Pulcinella" et l’ "Oiseau de feu", et les ont confiées à deux chorégraphes contemporains, Jeroen Verbruggen et Goyo Montero. Résultat? Un spectacle à la fois formidable et insolite.

Jeroen Verbruggen est un chorégraphe étrange et fascinant. Il faut entrer dans son délire. Dans son ballet sur "Pulcinella", qu’il a intitulé "Les Nuls", il nous entraîne dans un monde où les humains sont des caricatures de ces écorchés que l’on voit sur les dessins d’anatomie des livres de sciences naturelles. L’amour lui-même est représenté par une immense image du muscle cardiaque tel qu’on le voit sur ces mêmes dessins anatomiques. Tout cela donne un spectacle curieux et jubilatoire, mené tambour battant dans un pseudo studio de cinéma. ça bouge en tous sens, ça monte, ça grimpe, ça s’agglutine, ça cabriole, ça plonge, ça fait des pointes et des figures de hip hop. En voilà du spectacle! Seul reproche, la diffusion de la musique, criarde, saturée dans l’aigu, incompatible avec le confort d’écoute que l’on est en droit d’attendre pour de la musique classique.

On admire la houle des corps qui vont et viennent

Le ballet de l’ "Oiseau de feu" nous plonge dans l’atmosphère d’un conte romantique. Tout concourt à la beauté du spectacle: le décor constitué de voiles noirs aux reflets métallisés et de lumières à contre-jour, et surtout la splendeur des Ballets de Monte-Carlo. L’histoire n’est plus celle du tsarévitch qui se fait capturer par un sorcier au milieu d’un harem de jolies princesses et qui se sauve grâce à l’oiseau de feu. C’est une histoire de lutte entre une "tribu" et des "explorateurs" dont l’oiseau de feu est le deus ex machina. On admire la houle des corps qui vont et viennent et s’affrontent comme deux vagues antagonistes, on est pris par la puissance visuelle de la "danse infernale", on apprécie la ronde des danseurs au moment de la célèbre "berceuse". Anna Blackwell est l’oiseau, Cristian Assis le "chef des explorateurs". Tout cela est plus qu’un simple oiseau de feu: c’est un vrai feu d’artifice!

 

Savoir +

Prochains spectacles: Grimaldi Forum, ce vendredi à 19h30, samedi 19h30. Tarifs: 12 à 36 euros.

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