Pour l'organisateur d'Art3F "Monaco reste un salon OVNI qui nous fait rêver"
Conclu ce dimanche soir sous le chapiteau de Fontvieille, le salon Art3F affectionne particulièrement son passage en Principauté qui s’avère singulier. Les artistes, eux, confirment.
anne-sophie coursieracoursier@nicematin.frPublié le 27/08/2023 à 09:03, mis à jour le 27/08/2023 à 17:03
Art3F a trouvé sa place en France et même en Europe. Il prend ses marques de manière pérenne en Suisse et au Luxembourg ainsi qu’à Barcelone. Mais également à Monaco où il est organisé depuis 2020. Jean-François Ottonello
Né il y a onze ans, le salon Art3F a sillonné la France avant de se lancer. Aujourd’hui, il s’avère l’un des organisateurs de salon d’art contemporain les plus notables en France. Vingt dates sont à son planning, dont deux à Paris, et les artistes et galeristes viennent aujourd’hui à lui (lire également ci-contre). En place à Monaco depuis 2020, le salon prend ici ses marques. « S’il ne fonctionne pas mieux qu’en Suisse ou au Luxembourg, le salon à Monaco reste un salon attendu avec ses spécificités », déclare Serge Beninca, à la tête de l’organisation. Lesquelles ? « Ici, un artiste peut vendre et potentiellement plus qu’ailleurs ! » Et se constituer un réseau plus rapidement. « Se faire connaître et reconnaître, trouver une place dans le milieu de l’art contemporain, si on le souhaite, à Monaco, c’est effectivement possible. Le lieu est accessible, la proximité est là...» L’identité monégasque veut cela. « Ici, vous pouvez en outre vendre deux, trois, quatre toiles d’un seul coup sans forcément avoir eu à échanger pendant des heures. » Les artistes ne vont pas dans le sens contraire.
Transmettre et partager
Au stand de Zanele Muholi, photographe et activiste sud-africaine de renommée internationale, dont le travail documente la vie de la communauté noire LGBTQIA+, on explique qu’être présent à Monaco reste une très belle opportunité pour se faire connaître autrement et accéder à un autre marché. « C’est un lieu très important, inégalable, qui permet de transmettre et de partager. »
Pour Isane Batocchi, artiste peintre de Cagnes-sur-Mer, les gens qui franchissent les portes du chapiteau se montrent d’emblée curieux par les œuvres qu’ils découvrent. « À la grande différence de Paris où le public vient surtout se promener. »(lire également ci-dessous)
Marion Constance, artiste-peintre, subjuguée par la couleur, qui a choisi très tôt de bousculer les conventions et les académismes, est une habituée des salons du monde entier. De renommée internationale, elle retrouve à Monaco l’aspect cosmopolite des grandes villes. « Si chaque ville a sa spécificité, Monaco a donc la sienne avec une proximité spéciale qui offre d’autres rapports. »
« Aussi les ventes se font discrètes, reprend Serge Beninca. Nous faisons plus qu’ailleurs des livraisons.Les œuvres vendues quittent toujours discrètement le salon et l’acheteur repart souvent comme il est venu, les mains vides. »
Près de 70 % reviennent
Art3F détient aujourd’hui son réseau à Monaco. « Et si l’édition monégasque reste encore jeune pour tirer de vraies conclusions. Il est vrai qu’il se remplit tout seul. » 70 % des exposants reviennent chaque année. « Certainement parce qu’ici, on se sent clairement très bien. »
Si la période choisie semble être du quasi-sur-mesure pour la Principauté, elle permet avant tout de toucher des Italiens comme des Russes, des Saoudiens comme des Qataris, des résidents de Monaco ou encore des Parisiens propriétaires d’une résidence secondaire en Principauté. « Un véritable condensé que nous n’aurions pas au milieu de l’été, et pas forcément avant la saison. Parmi tous nos salons, celui de Monaco reste un salon OVNI qui nous fait tous rêver. »
Le salon Art3F revendiquait 15 613 visiteurs en 2022 à Monaco, et 714 œuvres vendues.
Isane Batocchi sera présente l’an prochain à Monaco dont la salon se tiendra 23 au 25 août 2024.A.-S. C..
"J’ai vendu deux toiles en une journée, c’est prometteur"
Deux toiles en à peine une journée, Isane Batocchi, artiste-peintre de Cagnes-sur-Mer, est ravie de sa première venue à Monaco. « Je me suis déjà rendue à Nice mais l’ambiance était bien différente et je suis une habituée de Paris où les visiteurs ne viennent pas forcément pour acheter ou s’intéresser au travail réalisé mais plutôt pour se promener tout simplement. À Monaco, la fréquentation est moindre mais de qualité. Il y a une véritable écoute à ce que vous produisez. Ils viennent pour la plupart acheter et chercher une émotion, quelque chose de différent. C’est très plaisant. »
L’idée du salon reste atypique puisqu’elle est de pratiquer des prix abordables. « Il ne s’agit pas de séduire une poignée de collectionneurs avertis, mais de donner l’occasion à tous, amateurs ou curieux de découvertes, d’accéder à l’art et à ses tendances actuelles en toute simplicité, dans une ambiance franchement décomplexée. On aurait pu faire un salon ultrachic mais ce n’est pas l’idée. Ici l’idée est plutôt d’acquérir, en fonction de ses moyens et de ses envies, des œuvres abordables aux plus prestigieuses. »
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