Les Cent violons tziganes sont d'abord une belle histoire. En 1985, meurt à Budapest le légendaire violoniste tzigane, Sandor Jaroka.
Toute la communauté violoniste et tzigane se retrouve autour de sa tombe, au cimetière, au moment de son enterrement. Là, dans la tristesse de cette journée pluvieuse, les violonistes sortent leurs instruments, se mettent à improviser et à jouer ensemble, en honneur à leur maître disparu. C'est ainsi qu'au milieu des larmes et sous la pluie naquit l'idée d'un grand orchestre de violons tziganes.
L'orchestre existe toujours sous l'appellation des Cent violons tziganes et parcourt le monde avec une inextinguible énergie, jouant sans partition ses musiques enivrantes.
Depuis le début de l'année, ils sillonnent l'Europe, jusqu'à Saint-Pétersbourg, et doivent se produire une semaine au théâtre des Champs Élysées à Paris. Avant, les violonistes tziganes feront halte ce soir à Monaco. Ils enchaîneront les danses de Brahms, les musiques hongroises traditionnelles, les valses ou polkas de Tchaïkovski ou Strauss, bref tout ce qui constitue le fonds de leur scintillant répertoire, accueillant dans leurs rangs quelques instruments autres que des violons (cymbalum et contrebasses en particulier) dont la présence exacerbe le caractère tzigane de leurs musiques.
« Nous sommes des oiseaux de passage, demain nous serons loin »,dit un proverbe tzigane. Sachons être là sur leur passage...
Orchestre symphonique des 100 Violons tziganes de Budapest. Mercredi 27 avril, à 20 h 30. Grimaldi Forum. Tarifs : de 50,50 € à 59,50 €. Rés. 00.377.99.99.30.00. www.grimaldiforum.com
commentaires