Marc Monnet: "Le printemps des Arts est un terrain de curiosité"

Le 28e festival de musique débute ce soir vendredi soir.  Le temps des réjouissances est revenu, durant quatre week-ends. Il n’y aura pas de place pour les grincheux !

Propos Recueillis Par Joëlle Deviras Publié le 16/03/2012 à 07:17, mis à jour le 16/03/2012 à 09:43
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Marc Monnet, directeur artistique du Printemps des Arts. Franz Chavaroche

Le 28e festival de musique débute ce soir vendredi soir.  Le temps des réjouissances est revenu, durant quatre week-ends. Il n’y aura pas de place pour les grincheux !

Tout juste rentré du Cambodge pour dénicher quelques curiosités exotiques pour son édition de 2013, Marc Monnet, directeur artistique du Printemps des Arts s'apprête à donner le coup d'envoi de la 28e édition de son festival. Et s'il n'y a qu'une seule et unique chose qui est une habitude chez lui : c'est l'enthousiasme.

Alors que sa petite équipe installée au théâtre Princesse Grace est en ébullition, Marc Monnet s'amuse et se réjouit de toutes les bonnes soirées qu'il a planifiées, jusqu'au 8 avril. De la musique pour tous les goûts comme un éveil à la curiosité. Place au Printemps !

Comment avez-vous conçu la programmation du festival 2012 ?

« Dans un équilibre fragile entre les grandes formations, les concerts originaux, la musique de chambre, les événements festifs…

L'étonnement perpétuel… tel pourrait être votre « marque de fabrique » !

Le Printemps des Arts doit rester un terrain de curiosité et d'aventures. Il est normal de préférer ce que l'on connaît. Nous tentons de faciliter les approches en organisant des rencontres avec les artistes qui se révèlent très pédagogues. Il faut casser les habitudes.

Les artistes eux-mêmes sont confrontés à votre goût intarissable pour la nouveauté, souvent teintée d'originalité…

La musique classique est tellement engoncée dans des rituels, que les artistes autant que le public ont besoin d'expérimenter de nouvelles formes. Cette année par exemple, je propose à trois pianistes de se produire successivement au cours d'une soirée. C'est pour eux déroutant. Mais les plus grands artistes acceptent car ils comprennent l'enjeu artistique.

Comme l'an passé, vous renouvelez les week-ends festifs plutôt qu'un format concentré sur quelques jours. Une formule gagnante ?

En semaine, tout le monde travaille. Les jeunes vont à l'école. Ce nouveau calendrier permet aux amateurs de musique de profiter pleinement de quatre week-ends de festival. En dehors du choix de la programmation, les chiffres de fréquentation montrent que les fins de semaines sont toujours meilleures.

Le spectre de la crise ?

La situation est tendue. Les budgets sont revus au plus serré. Mais le Printemps est là.

Quelles conséquences ?

La grande opération qui nous permet de programmer quatre soirées dédiées à Bruckner par les plus grands orchestres d'Europe est planifiée depuis trois. Ces concerts ont un coût. Comme il n'est pas question de baisser en qualité, nous avons diminué le nombre de spectacles. Il n'y a pas de secret.

La hausse des tarifs est une solution…

Le prix a été augmenté. Mais dans une moindre proportion, comme le souhaite la princesse de Hanovre (qui préside la manifestation, ndlr). Plus de 55% du public ne vient pas de Monaco. Nous voyons également des spectateurs plus jeunes. Il faut considérer, pour eux, le coût d'une soirée dans son ensemble. Et il faut que ce coût reste raisonnable »

 

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