Le grand orchestre de la Tonhalle de Zurich a donc ouvert vendredi l'extraordinaire série de concerts portant sur les symphonies de Bruckner que propose le Printemps des arts.
On s'est laissé emporter par le flot majestueux de la 7e symphonie, on a été envoûté par les sonorités veloutées et romantiques de l'orchestre suisse. Le bonheur brucknérien s'est poursuivi dimanche avec la 4e symphonie par le Philharmonique de Monte-Carlo. À deux jours d'intervalle, deux sonorités d'orchestre différentes : la première, profonde comme une forêt germanique, la seconde, éclatante comme une lumière du Sud. À l'arrivée, deux façons d'aimer Bruckner.
Mercredi et jeudi, on attend le Staatskapelle de Dresde et le London Symphony Orchestra.
Chaque orchestre par avion spécial
Organiser le déplacement de tels orchestres est un exploit logistique autant que symphonique. Tout a été planifié depuis des mois : transport d'une centaine de musiciens à chaque fois, hébergement, restauration, moments de concert et de répétition, positionnement sur scène, etc.
Chaque orchestre arrive avec un avion spécial, étant précédé par un semi-remorque transportant les instruments (contrebasses, percussions, pupitres, matériel divers).
Pour loger les musiciens, il faut trouver cent chambres libres à la fois. Pour les orchestres de Londres et de Dresde, ce sera au Novotel. Mais pour Zurich, le week-end dernier, il a fallu réserver dans deux hôtels niçois.
La maladie éventuelle de musiciens doit être envisagée.
Sur un groupe de cent personnes, cela peut arriver. Dimanche, la violoniste soliste de l'orchestre de Monte-Carlo étant tombée malade, il a été demandé à celle de l'orchestre de Zurich, Julia Becker, de prolonger sa présence en Principauté et de prendre la tête, dimanche de l'orchestre monégasque.
Administrer la tournée d'un orchestre symphonique c'est gérer le déplacement d'une armée en marche. Tout doit être réglé... comme du papier à musique !
commentaires