Dimanche soir, on fait la fête au Philharmonique de Monte-Carlo ! Lors d'un concert donné avec le soutien financier des Amis de l'Orchestre, il ne sera question que de musiques de danse.
De valses, bien sûr, avec les pages immortelles de deux Strauss : Johann fils, dont on entendra le voluptueux « Sang viennois », et Richard - le compositeur allemand - dont seront interprétés les passages les plus envoûtants de son opéra « Le Chevalier à la rose ».
Il sera aussi question de danses populaires avec l'ambiance de kermesse tchèque de la « Fiancée du tsar » de Smetana, mais aussi avec les « Danses slaves » de Dvorak à l'entrain irrésistible.
Des œuvres jamais jouées à Monaco
Mais figurez-vous qu'au cours de ce concert festif de fin d'année, qui, d'habitude, ne fait qu'enchaîner des œuvres célèbres, on découvrira deux œuvres qui n'ont jamais été jouées en Principauté.
La première sera « Schwanda, le joueur de cornemuse », qui se présentera sous la forme d'une polka et d'une fugue. De quoi s'agit-il ? D'un opéra racontant une intrigue villageoise qui, au début du XXe siècle, fit les beaux jours de grandes scènes lyriques comme le Metropolitan Opera de New York, mais qui fut interdit en Allemagne par le régime nazi, son compositeur, Jaromir Weinberger, étant juif tchèque. (Il émigra aux États-Unis où il mourut en 1967).
La seconde œuvre qu'on découvrira sera la polka « Plappermaüchlen » de Josef Strauss. Encore un Strauss ! Le titre de cette œuvre, sous forme d'onomatopée, signifie « Boîte à paroles ». Que ceux... ou celles qui se sentent visé(e)s gardent le silence ! Josef Strauss, quant à lui, n'est autre que le fils de Johann Strauss père et frère de Johann Strauss fils - mais moins connu que ces deux-là.
Le concert sera dirigé par Christian Arming, chef autrichien qui a succédé à Seiji Ozawa à la tête du Nouvel Orchestre Philharmonique du Japon. Un chef autrichien pour diriger des valses et polkas viennoises, on ne peut pas mieux faire !
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