Lever de rideau sur la scène du nouveau Centre culturel Prince Jacques avec une belle programmation pour ce premier mois d'ouverture au public. Une entrée dans la dimension culturelle de l'équipement, à peine la porte franchie, avec l'exposition « Recto Verso », des œuvres grands formats de l'artiste plasticien Mauro Maugliani, actuellement dans l'espace galerie jusqu'au 22 février. Des peintures saisissantes, immenses portraits, où l'on croit à l'œuvre photographique tant l'expression humaine est vraie, avant que se révèle à vous toute la technicité du peintre. Sur la scène aussi est invité un maître de sa discipline. Samedi 19 janvier, le musicien guitariste de Jazz manouche Tchavolo Schmitt se produira en concert avec son quartet, après avoir donné le matin une Masterclass aux élèves de l'école de musique et rencontré le public autour de la projection du film « Swing », dont il est le personnage central.
Peintre de l'âme
Les portraits de Mauro Maugliani saisissent par cette « perfection méticuleuse et recherche précise du détail ». Né en Italie, diplômé de l'Académie des Beaux-Arts de Rome, où il débute sa carrière artistique, avant de s'installer récemment à Nice où il vit désormais, Mauro Maugliani est un artiste reconnu et très actif sur la scène contemporaine. Il commence sa carrière artistique dans le domaine de la peinture figurative. Aujourd'hui c'est la complexité des relations humaines qui inspirent le langage artistique de ce peintre de l'âme.
L'artiste le dit lui-même : « La peinture laisse voir son Recto, mais garde toujours son Verso, aux spectateurs de le découvrir. »
Un maître du Jazz manouche
Unanimement respecté dans la communauté des musiciens manouches, Tchavolo Schmitt suscite l'admiration des adeptes de « la geste manouche » et porte haut le legs de son maître Django Reinhardt qu'il considère volontiers comme le Mozart du peuple gitan.
Initié dès son plus jeune âge à la guitare au sein d'une famille de musiciens, à l'âge de 11 ans, il quitte la capitale pour s'installer en Alsace où vivent de nombreux musiciens gitans.
Auprès d'eux, il acquiert une réputation de grande virtuosité. Très vite, on lui reconnaît une sonorité puissante, on salue son swing et son style joué avec un grand naturel, une joie évidente et une simplicité déroutante. Dès lors, sa carrière prend une dimension nouvelle. Il enregistre des albums, collabore à de nombreuses formations musicales internationales, se produit dans les plus grands festivals et continue de jouer avec ses amis musiciens comme il le fera sur la scène de Beausoleil.
Projection du film « Swing » dans la salle de spectacle
La nouvelle salle de spectacle de Beausoleil offre bien des possibilités. Une salle polyvalente de 267 places, avec un espace scénique de 50 m2, transformable en plusieurs configurations possibles, qui vont permettre d'accueillir aussi bien des conférences, spectacles de danse, concerts, et même des projections de cinéma comme au programme de ce samedi 19 janvier avec « Swing » le film du réalisateur Tony Gatlif, qui a révélé au grand public la musique de Tchavolo Schmitt.
Le musicien en a signé la bande-son et interprète lui-même le rôle de Miraldo, inspiré de sa vie. Un professeur de guitare, personnage haut en couleurs et mentor d'un jeune héros fasciné par le jazz manouche. Pour cette première, la projection sera suivie d'un cocktail offert, l'occasion d'une rencontre avec l'artiste.
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