Thalassa a largué les amarres sur le port Hercule et son indéboulonnable capitaine nous a livré quelques confidences sur l’émission de ce soir, en direct du port Hercule
Pourquoi avoir choisi de réaliser une émission à Monaco ?
« Quand nous avons élaboré la carte de la saison, nous avons pensé à Monaco. Pour tout vous dire, il y a quelques années, nous étions passés à Menton et nous avions invité le prince Albert II. Il n'avait pas pu venir (le prince Rainier III était à l'époque malade, ndlr) mais il nous avait envoyé Tuiga avec tout l'équipage. J'avais aimé le geste, il n'était pas obligé de le faire mais c'était très classe.
L'émission sera centrée sur Monaco ?
Non, comme pour chaque numéro, la moitié de l'émission sera sur le lieu qui nous accueille et son rapport avec la mer. Le reste sera dédié à une destination lointaine. Aujourd'hui, ce sera les Philippines avec un sujet sur un cultivateur de perles de couleur or. Et un reportage sur des pêches dangereuses, où des enfants risquent leur vie.
Précisément, quelles facettes de Monaco et la mer seront à l'honneur ?
Nous évoquerons Pierre Frolla et son école de plongée car c'est un mec hors du commun. Nous l'avons suivi conduisant des enfants pour une plongée en Mer Rouge avec les dauphins. Quand j'ai vu le reportage que nous lui consacrons, j'aurais bien aimé retomber en enfance. Puis nous verrons des images prises par hélicoptère, entre ciel et mer, de la région. Nous n'avons pas la prétention d'être des guides touristiques, mais c'est important de montrer des belles choses. Après, nous avons suivi le grand échiquier qui se met en place chaque année pour le Monaco Yacht Show. Enfin, nous évoquerons le bateau Planet Solar. Le point commun entre tous ces reportages, c'est de rappeler que dans le domaine maritime, les gens ont une petite flamme en plus.
Vous recevrez le prince Albert II sur le plateau. Quels thèmes aborderez-vous ?
Le hasard veut que nous fassions l'émission au moment de la Journée mondiale des Océans. C'est un homme qui est investi, dans la mesure de ses moyens, dans ces questions de préservation. Il s'y intéresse et il peut avoir une aura importante.
Quel est l'intérêt pour vous de faire l'émission en extérieur et en public ?
D'abord cela crée des souvenirs pour tout le monde. Pour l'équipe et pour les spectateurs qui se souviennent de nos passages. Et ça nous permet de rencontrer le public. C'est intéressant d'avoir des retours, des critiques en direct. En allant sur le terrain, nous ne sommes plus dans le virtuel de la télévision.
La culture de la mer n'est pas la même que vous soyez en Bretagne ou sur la Côte d'Azur. Ressentez-vous des changements dans les publics que vous croisez ?
Vous savez, je fais de la télé, pas de la sociologie et je ne vois pas les choses comme cela. Ce que je veux, c'est que les gens s'intéressent à ce milieu. Car le milieu maritime est un milieu positif. Et j'en parle en connaissance de cause, car je ne fais pas partie de ce milieu. Je ne suis pas né au bord de l'eau, j'ai découvert la mer en 1972 en couvrant la première course autour du monde et j'ai démarré tout petit avec l'émission. De 30 minutes par mois, nous sommes passés, trente-six ans plus tard, à 110 minutes chaque semaine. Et j'ai toujours plaisir à découvrir des gens de ce milieu. Finalement, je suis le premier téléspectateur de Thalassa.
Vous dites ne pas faire partie de ce milieu, mais, paradoxalement, avec Thalassa vous êtes devenu une caution du milieu de la mer…
Certainement, mais vous remarquerez que je ne donne jamais de conseil. J'écoute les gens de ce milieu. Et nous tachons de faire une émission pas pour les spécialistes mais pour le grand public. Une émission spécialisée, seuls les spécialistes la regarderaient. Mon métier, c'est la télévision. Alors que la mer a plein de facettes à exploiter… et en plus, cela fait des belles images !
commentaires