Duane Hanson habite la villa Paloma

La nouvelle exposition du NMNM dévoile les personnages hyperréalistes des années 60, qui n'ont pas vieilli, de l'artiste américain

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CEDRIC VERANY Publié le 20/02/2016 à 05:12, mis à jour le 20/02/2016 à 05:12
Une douzaine de sculptures de personnages plus vrais que nature peuple les salles de la villa Paloma.
Une douzaine de sculptures de personnages plus vrais que nature peuple les salles de la villa Paloma. Michael Alesi

Vingt ans que Duane Hanson a quitté ce monde. Mais deux décennies plus tard, le travail d'un des chantres de l'hyperréalisme américain a toujours quelque chose à dire. Et il parle à la villa Paloma, qui dévoile aujourd'hui une exposition qui lui est consacrée.

Deux étages habités par une douzaine de ses personnages. Des sculptures plus vraies que nature réalisées en bronze ou en vinyle entre 1960 et 1980.

C'est un cow-boy accoudé à un mur qui accueille en premier le visiteur. Le regard perçant mais plongé dans le vide. Criant de vérité.

On croise ensuite un peintre, une femme noire et son chariot de ménage, un couple âgé sur un banc, des enfants qui jouent à Puissance 4, un bébé endormi dans une poussette. Ou une femme avachie dans son fauteuil. Du regard au grain de peau, en passant par les détails décoratifs, tout est d'une grande intensité dans ces actes de la vie quotidienne.

Un pionnier

Le travail de Duane Hanson n'a pas bougé. Reflétant la réalité de l'époque. Dénonçant la consommation, les échelles sociales ou faisant une satire d'une époque et d'une société.

« Son discours, qui démarre dans les années soixante, était de n'exclure aucune des classes sociales qui font l'Amérique. C'est un hyperréaliste, un pionnier. Qui a mal été compris de son vivant. Peut-être parce que son travail était trop puissant », détaille Marie-Claude Beaud qui dirige le Nouveau Musée national de Monaco.

L'œuvre d'Hanson marque une époque. Elletrouve toujours autant de valeur en 2016. Seuls les accessoires, les vêtements ou les magazines qui entourent les personnages ont vu passer le temps. Les sculptures, pourtant statiques avec leurs visages cireux et leurs teintes très réalistes, semblent s'être bonifiées. Autant sur le fond que la forme.

Au printemps dernier, l'exposition était présentée à la très réputée galerie Serpentine à Londres. « Les dirigeants de la Serpentine nous ont offert l'idée de reprendre cette exposition et j'ai tardé à répondre », souligne Marie-Claude Beaud. Mais l'accord s'est conclu juste avant que les sculptures soient renvoyées aux États-Unis.

Après l'exposition de Richard Artschwager en 2014, le NMNM propose donc une nouvelle fois une exposition issue d'une autre institution artistique internationale. Un vrai point fort pour la Principauté.

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