C'est un petit cadeau de Noël dans la durée. À l'occasion des fêtes de fin d'année, le Nouveau Musée National de Monaco a choisi d'offrir l'entrée à tous ses visiteurs curieux de découvrir l'exposition consacrée à Tom Wesselmann.
On y découvre le travail de l'artiste américain, figure du Pop Art disparu en 2004. Un maître dans l'art du nu qui joue sur la progression des états du désir sur ses toiles réunies par le commissaire Chris Sharp, sous un titre évocateur : « la promesse du bonheur », emprunté à Stendhal.
Traduction du désir
Une promesse audacieuse sur les murs de la Villa Paloma où le parti pris a été de mettre en scène vingt-six œuvres piochées dans la production de l'artiste entre 1963 et 1993 pour raconter la progression d'un désir. Notamment via ses « grands nus américains », passés référence de la discipline.
Pas à pas, sensation après sensation. Il n'y a ni chronologie, ni envie de rétrospective dans cette présentation : seule compte la façon dont l'artiste a traduit sur sa toile, en peinture ou en collage, la montée du désir dans un corps qui se dévoile, se montre et touche l'extase.
Le corps est comme un totem, avec un érotisme qui s'équilibre entre suggestion et nudité crue. Les toiles s'attardent sur un détail. Une jambe, un sein, un pied ou une volute de fumée d'une cigarette qu'on imagine allumée après l'amour.
L'ensemble vaut le détour jusqu'au 6 janvier, avant que la Villa Paloma ne ferme ses portes pour préparer ses rendez-vous de 2 019.
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