Connaissez-vous l'histoire derrière ces 5 œuvres d’art installées dans l'espace public à Monaco ?
Le Chemin des Sculptures Rainier III donne l’occasion de connaître, en flashant un QR code, l’origine des créations installées dans le domaine public. Et d’en savoir plus sur les artistes.
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Cédric VeranyPublié le 23/08/2023 à 12:22, mis à jour le 23/08/2023 à 12:32
Sky Mirror, d'Anish Kapoor, sur la place du Casino.(Photo Jean-François Ottonello)
Souvent l’idée a été envisagée de doter Monaco d’un grand musée dédié à la création artistique. Faute de mètres carrés disponibles pour le loger… le projet n’a jamais éclos.
Un manque qui peut être compensé par les rues de la Principauté, musée à ciel ouvert, qui comptent – pour le meilleur et parfois le pire – près de 200 interventions artistiques dans l’espace public.
C’est ce que rappelle le Chemin des Sculptures Rainier III, intelligemment conçu pour raconter le patrimoine artistique du pays, abondé pendant son règne par le prince Rainier III. Près de chaque statue, un QR code permet depuis quelques semaines, via son smartphone, d’être renseigné sur l’œuvre en présence.
La géolocalisation permet ensuite de guider les passants intéressés jusqu’à la suivante. La direction des Affaires culturelles a conçu ce projet dans le cadre de la commémoration du centenaire de la naissance du prince Rainier III. Il permet d’en apprendre davantage sur les œuvres d’art qui peuplent les rues. Tour d’horizon...
Sky Mirror d’Anish Kapoor
Sky Mirror d’Anish Kapoor, sur la place du Casino.(Photo Jean-François Ottonello).
Rénovée en 2021, la place du Casino a enfin offert un écrin à sa mesure au Sky Mirror d’Anish Kapoor. Ce disque en acier inoxydable qui reflète l’architecture et le paysage qui l’entoure est signé du plasticien britannique, véritable star de la création contemporaine.
L’œuvre, qui date de 1999, a été achetée par la philanthrope et milliardaire Lily Safra, qui l’a offerte au gouvernement monégasque. Lequel a choisi de le placer au cœur de Monte-Carlo.
Un clin d’œil qui a plu à l’artiste, dont les liens avec la Principauté sont nourris, et souvent insoupçonnés. Sa famille ayant vécu en Principauté de 1972 à 1982 où son père, D.C. Kapoor, dirigeait le Bureau Hydrographique International.
Le Motophant d’Arman
Le Motophant d’Arman, dans les jardins de Fontvieille.(Photo Dylan Meiffret).
Mi-animal, mi-bolide, il n’y a guère que dans les Jardins de Fontvieille – où les animaux de cirque sont chez eux – que le Motophant d’Arman pouvait élire domicile en Principauté.
Le bronze réalisé en 1987 par l’artiste, figure de l’École de Nice, est la réunion ironique d’un éléphant et d’une moto. Exposée pour la première fois lors de la Biennale de Sculpture de Monte-Carlo en 1989, l’œuvre est depuis installée à Fontvieille.
À noter qu’au total, quatre œuvres d’Arman sont visibles dans l’espace public monégasque.
Nymphe Salmacis de François-Joseph Bosio
Nymphe Salmacis de François-Joseph Bosio, sur le parvis du Ministère d'Etat.(Photo Dylan Meiffret).
Né à Monaco en 1768, François-Joseph Bosio est l’auteur de cette Nymphe Salmacis qui se baigne sur le parvis du Ministère d’État. Une version en marbre se trouve dans les collections du Musée du Louvre.
Protégé du prince Honoré III, Bosio s’installe en France en 1807. Il réalisera de nombreuses commandes pour l’impératrice Joséphine et devient Premier sculpteur du roi à la restauration.
Son majestueux Louis XIV à cheval trône toujours sur la place des Victoires dans la capitale française. Et les reproductions de sa Nymphe sont depuis cinquante ans, la récompense du Festival de Télévision de Monte-Carlo.
Hexa Grace de Victor Vasarely
Hexa Grace de Victor Vasarely, sur le toit de l'auditorium Rainier-III.(Photo Jean-François Ottonello).
Parfois oubliée, l’œuvre Hexa Grace de Victor Vasarely est probablement la plus audacieuse intervention culturelle dans l’espace public du pays.
Installée en 1979 sur le toit de l’auditorium Rainier III, l’œuvre géométrique couvre 1 500 mètres carrés en 24 000 petits losanges découpées dans des blocs de lave venus de Volvic, dans le Massif central, et émaillés de 14 couleurs différentes en Provence.
Quarante-quatre ans plus tard, le côté hypnotique de l’œuvre commandée par le prince Rainier III à l’artiste n’a pas pris une ride.
La statue Malizia de Kees Verdake
La statue Malizia de Kees Verdake, sur l'entrée du Palais.(Photo Dylan Meiffret).
On pourrait penser qu’il est là depuis 1297 tant sa silhouette familière veille sur l’entrée du Palais où débouche la Rampe Major.
Mais la statue en bronze de Malizia à Monaco-ville – signée par le néerlandais Kees Verdake, résident monégasque pendant quarante ans – a été installée en 1997 pour fêter le 700e anniversaire de la dynastie des Grimaldi sur le Rocher.
Une épopée entamée par le Guelfe François Grimaldi qui, déguisé en moine franciscain, prit par ruse la forteresse aux Gibelins.
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