Le Sporting Summer Festival accueillait lundi soir Ben Harper pour l'unique concert debout de la saison. À 60 euros la place, les fans n'ont pas manqué cette occasion unique de venir voir de près celui qui ne se produit généralement en France que dans des grandes salles de type Zénith. Le Sporting affichait donc complet pour cette soirée exceptionnelle, ouverte par le bluesman Tom Freund, ami de longue date et invité spécial de la vedette du jour. En « deuxième-première partie » , une découverte : Charles Pasi, jeune (27 ans) chanteur harmoniciste franco- italo-américain dont la belle gueule, la voix chaude, le charisme et les compos Rhythm'n'Blues épatantes (et en VO) pourraient bien renvoyer Ben l'Oncle soul à ses chères études.
Gros son
Place ensuite à l'autre « oncle Ben », Harper, dont les chansons, toujours bien soul, ont ravi une assistance bigarrée, tongs et jeans contre escarpins et robes couture.
Puisant dans son dernier album (« Rock'n'Roll is Free ») et dans tout son répertoire (« Diamonds on the Inside », « By My Side », « I believe in a better way »...), avec même un inédit , modestement baptisé « Masterpiece » (chef-d'œuvre), le chanteur-guitariste-skater n'a pas ménagé ses efforts, offrant plus de deux heures de show.
En formation rock classique (basse batterie, guitare, clavier), alternant titres joués debout et assis, guitare sur les genoux et bottleneck au doigt, Ben Harper a fait du Ben Harper : gros son, chant plaintif, envolées de guitares hendrixiennes, instrumentaux acoustiques en open tuning...
Les fans adorent. Les autres peuvent trouver le temps long, notamment sur les (nombreux) titres acoustiques et les dispensables solos de batterie et de basse, et se dire que tout cela a déjà été entendu avant, en mieux.
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