Trois nouvelles initiatives pour booster le commerce local à la veille des Fêtes à Monaco

Sites marchands, applications, initiatives… les nouveautés se cumulent en cette fin d’année pour inciter aux achats chez les commerçants locaux grâce aux technologies modernes

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CEDRIC VERANY Publié le 08/12/2020 à 09:11, mis à jour le 08/12/2020 à 09:11
Jean-François Ottonello

C’est de saison au mois de décembre : la fièvre acheteuse s’empare des consommateurs pour préparer les fêtes de Noël. Mais pas seulement. Au terme d’une année 2020 sinistrée pour le commerce, le numérique vole à la rescousse de la boutique traditionnelle pour proposer de nouvelles formules incitant à consommer local. Tout en mettant en place de nouveaux services garantissant le stock, la rapidité de livraison et la protection sanitaire pour ceux qui veulent éviter de se déplacer.

À l’instar de Carlo lancé l’an dernier, ils s’appellent Doux Village, EatIn, Monabuy… ces nouveaux services inédits activés en Principauté s’appuient sur le numérique pour doper le commerce local. Un élan qui place un peu plus Monaco dans le XXIe siècle.

Marketplace, application, programme de fidélité, le point commun entre ces projets est d’inciter le consommateur à acheter dans des commerces de proximité. Un remède efficace pour doper l’économie face à la crise causée par la Covid-19. Peut-être ?

Inspiré d'Amazon...
mais à l'échelle locale

Comment concilier shopping à domicile et commerce local ? Pierre Billon et Sébastien Lambla mettent ces jours-ci la touche finale à leur projet baptisé "DouxVillage.mc". Une plateforme marchande de vente en ligne qui propose, sur le web, les produits vendus chez les commerçants de la Principauté.

Le modèle du marketplace s’inspire du géant Amazon. Mais à l’échelle locale. Une logique pour les deux créateurs, tous deux Monégasques, qui se sont connus au lycée et avaient opté pour une carrière à l’international : création de logiciels pour Sébastien, stratégie et finance d’entreprise pour Pierre. De retour au pays, ils ont voulu appliquer leur savoir-faire à l’échelle de leur pays.

Le projet a germé pendant le confinement au printemps dernier. "Nous réfléchissions depuis un certain temps à un projet commun et l’idée est venue de créer cette plateforme de vente en ligne pour mettre en avant les produits des commerçants et les aider à vendre davantage", détaille Pierre Billon.

doux village : "faire découvrir l’offre commerciale de la Principauté et les créations locales"

Une sorte de galerie marchande virtuelle en somme. Rien de révolutionnaire dans la forme. La force est dans le fond : le local. "Nous mettons en valeur les produits de qualité, pour faire découvrir l’offre commerciale de la Principauté et les créations locales", poursuit Sébastien Lambla.

Séduites par le concept, une quinzaine de boutiques se sont associées pour le lancement du site dans quelques jours. Pour les professionnels, rien n’est facturé. Et le client achète un produit le même prix qu’il le paierait en boutique. Le service Doux Village, outre de proposer l’interface virtuelle, se situe dans la livraison. Chaque item commandé chez un commerçant via la plateforme avant 11 heures est livré n’importe où dans Monaco, dans la journée pour cinq euros. L’équipe de Doux Village s’est adjoint les services de coursiers pour consolider ce service qui devrait séduire des consommateurs pressés.

Sur le site, les commerçants peuvent mettre l’ensemble de leurs produits en vente en boutique, ou bien un choix. "C’est l’option que nous leur conseillons, de faire une sélection, comme s’ils composaient leur vitrine", souligne Pierre Billon. L’envie du tandem étant aussi de faire découvrir certains produits de boutiques de la Principauté dont on ne soupçonne pas l’existence.

Après le lancement de la plateforme, l’équipe de Doux Village espère faire évoluer le concept et rallier nombre de commerçants. Et pourquoi pas exporter le concept ? "Monaco est un marché juste à la limite de la rentabilité mais c’est un concept facilement imaginable d’appliquer à d’autres villes", assurent les créateurs. Le pari est lancé.

EatIn : l'appli de livraison
de restauration... mais pas que !

Sébastien Lambla et Pierre Billon, créateurs de Doux Village. Jean-François Ottonello.

Dernière née des initiatives et première application de livraison sur le marché monégasque, EatIn aux couleurs (forcément) rouge et blanche entend faciliter la livraison de nourriture préparée dans le pays.

Une application développée par Leo de Bruyn, voulue "très simple" et gérée en famille avec l’ambition de soutenir le commerce monégasque. Le concept a été lancé il y a un mois et a déjà fédéré une trentaine d’établissements de la place. Dans la formule, la restauration prédomine : kebabs, burgers, spécialités portugaises ou carte gastronomique livrés - en scooter ou à vélo électrique - en quelques clics. Un UberEats sauce monégasque ? "Pas exactement car nous gérons l’ensemble du service, depuis la commande sur notre application. Et les livreurs sont nos employés", répond-on.

Autre différence avec l’app du géant Uber, EatIn a décidé de voir plus large. En proposant ses services à des restaurants, mais pas que. Boulangerie, épicerie, fleurs, parapharmacie, même un pressing… L’idée est de permettre de se faire livrer facilement des services pratiques.

Terrain de jeu : toute la Principauté, Cap-d’Ail, Beausoleil.

Monabuy : une carte pour inciter à consommer à proximité

Pour le client, la carte est vendue 24 euros pour un an (DR).

La formule reprend un concept : celui de fidéliser le chaland. C’est l’idée de Monabuy, une carte de privilège qui ouvre à des réductions, des avantages et des cadeaux dans les commerces de la Principauté.

L’idée est celle de Nolan Crouzery, qui commercialise ce sésame sur le site www.monabuymc.com. "L’envie est de proposer aux habitants de la Principauté et aux actifs ces privilèges dans les établissements, en incitant à consommer dans les commerces monégasques. C’est pourquoi nous avons opté pour une carte physique pour que le client se déplace."


Pour le client, la carte est vendue 24 euros pour un an. Pour le commerçant, la prestation est gratuite. Cible déterminée : les actifs de la Principauté, "dont certains peuvent être amenés à découvrir l’offre du commerce local, ce qui pourra soutenir l’Économie nationale".

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