Le monde entier se l'arrache pour fêter les 250 ans de Beethoven, le pianiste Krystian Zimerman dit oui à Monaco

Ce week-end, le grand pianiste polonais, arrivé avec son propre piano, sera le soliste des cinq concertos de Beethoven. L’Europe entière nous envie !

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André PEYREGNEeyrègne Publié le 25/09/2020 à 12:13, mis à jour le 25/09/2020 à 11:58
Krystian Zimerman, le pianiste que le monde s’arrache. DR

Il a été sollicité par le monde entier. En cette Année Beethoven 2020 (année de célébration des 250 de la naissance du compositeur) les plus grandes scènes ont cherché à obtenir de lui qu’il vienne interpréter les concertos de ce compositeur. Krystian Zimerman n’a dit oui qu’à deux grandes salles: le mythique Concergebouw d’Amsterdam et l’Auditorium de Monaco. Privilégiés que nous sommes !

Inutile de dire que les trois concerts qui auront lieu ces vendredi, samedi et dimanche à Monaco seront des sommets de la saison musicale!

On viendra les entendre de loin.

Ils auraient dû avoir lieu en juin. La crise de la covid avait entraîné leur annulation. Ils ont pu être reportés.

Krystian Zimerman est non seulement un artiste hors norme mais un personnage à part.

Son exigence dépassant toute limite, il se méfie des pianos qui sont mis à sa disposition dans les salles de concerts - même les plus grandes. Il se déplace donc avec ses propres pianos à queue.

Un personnage hors norme et ultra-méticuleux

Il s’est fait aménager une camionnette par une firme automobile italienne, dans laquelle il peut transporter ses instruments à température et hygrométrie constantes. Un dispositif mécanique permet de décharger les instruments à l’arrivée. C’est lui qui conduit le véhicule. Il est rejoint sur les lieux de concerts par un accordeur personnel, attaché à ses instruments.

Cet été, au début du mois d’août, il est venu en repérage dans la salle de l’Auditorium de Monaco pour respirer l’ambiance de la salle et voir les conditions d’accès de son piano jusqu’à la scène. Ça lui convenait. Ouf de soulagement des organisateurs !

Cette semaine, il est arrivé en Principauté dès la nuit de dimanche. Il faut du temps pour répéter cinq concertos. D’habitude, un orchestre n’en joue qu’un par semaine. Mais le Philharmonique de Monte-Carlo et son chef Kazuki Yamada sont prêts à tout pour célébrer Beethoven et accompagner Zimerman!

Bien sûr, Krystian Zimerman a joué les concertos de Beethoven de nombreuses fois dans sa carrière. Mais chaque concert est une aventure nouvelle. On entendra vendredi les concertos numéros 1 et 2, samedi le numéro 3, dimanche - le marathon ! - les deux grands concertos numéros 4 et 5.

Le concerto numéro 5 est le fameux concerto de l’Empereur. On a jamais su quel était l’empereur à qui il était fait allusion dans ce titre. Ce qui est sûr, c’est qu’en matière d’empereur, Krystian Zimerman en est un…

Savoir +
Vendredi et samedi 20 h, dimanche 18 h, à l’Auditorium.
Tarifs : de 17 à 35 euros.
Tél. +377.98.06.28.28.

Le philharmonique sur Radio Classique samedi

Le magnifique premier concert de la saison du Philharmonique de Monte-Carlo, donné dimanche dernier sous la direction de Kazuki Yamada au Grimaldi Forum devant un public masqué, sera diffusé samedi à 21 heures sur Radio Classique.

Un concert entièrement consacré à Beethoven. On y entendra le Triple concerto, dans lequel la cohésion entre les trois solistes, la violoniste Antje Weithaas, la violoncelliste Marie-Elisabeth Heckerk et Martin Helmchen, a fait merveille.

On y entendra également la Symphonie Héroïque, dans laquelle Kazuki Yamada, par sa direction précise et fouillée, a su donner un caractère particulier, voire « pittoresque », à chacune des variations du dernier mouvement. Cette diffusion radiophonique fera honneur à l’orchestre monégasque.

Le timbre Beethoven

À l’occasion de la célébration de l’Année Beethoven, la Poste monégasque a édité un timbre d’une valeur de 2,80 euros à l’effigie du compositeur. Le tirage a été fait à 40 000 exemplaires. On y voit le visage noble et déterminé du compositeur, coiffé à la romantique. Derrière lui évoluent des personnages évocateurs de romantisme, dont les deux héros de son opéra Fidélio. Le dessin est de Guéorgui Chichkine, artiste russe résident monégasque, la gravure de Pierre Albuisson.

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