Jacques Brel, Alain Souchon, Rosalía... découvrez la playlist de Gaëtan Roussel, bientôt en concert à Nice avec Louise Attaque
Avant qu’il ne vienne en concert avec le groupe fin septembre à Nice et Marseille, on a appelé le chanteur de Louise Attaque pour qu’il nous donne ses indispensables musicaux.
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Nathalie RicciPublié le 25/08/2023 à 16:00, mis à jour le 25/08/2023 à 14:12
Photo archives Gilbert Rinaudo
On a découvert sa voix avec le premier album de Louise Attaque. C’était en 1997. Depuis, chaque fois qu’il pousse la chansonnette, en groupe ou en solo, on est sous le charme. Alors, on n’a pas boudé notre plaisir quand Gaëtan Roussel a accepté de répondre à notre coup de fil et nos questions. En pleine tournée estivale avec Louise Attaque, quand il nous répond une première fois, ce n’est pas le bon moment, il s’excuse et promet de nous rappeler.
Quelques échanges de textos avec son équipe plus tard, c’est bien lui qui nous dit "Bonjour" quand on décroche le lendemain. Cette fois-ci, c’est le réseau qui s’y met, la conversation n’arrête pas de couper. Il aura fallu dix appels (onze, si l'on compte celui de la veille) pour arriver au bout de cette interview. Qui est restée, malgré tout, un pur moment de plaisir de bout en bout tant l’homme est doux, charmant et attentionné.
Vos titres du moment?
J’ai envie de citer deux titres. Un qui a quelques années: Genius, de Labrinth, Sia et Diplo. Pour les productions de Labrinth fantastiques, la voix de Sia magnifique et les grands écarts qu’arrive à faire Diplo, qui est un producteur superbe… Ce titre met de bonne humeur. J’écoute aussi Génération, d’un jeune artiste de Clermont-Ferrand, The Doug. On peut écouter la version piano-voix, comme la version plus produite. Il faut écouter tous ses titres. Il est tout jeune dans le métier, mais il a quelque chose à dire.
Le morceau qui évoque vraiment l’été?
La Fama, de Rosalía et The Weeknd. Il faut vivre avec son temps et on ne peut passer à côté de Rosalía, été comme hiver d’ailleurs!
La chanson parfaite pour tailler la route?
Le titre que je viens de sortir avec Isabelle Adjani, Les Courants d’air. Comme ça, je fais un peu de promo aussi (rires). Je suis très heureux d’avoir fait un duo avec Isabelle Adjani. C’est une personne très classe, très intelligente, très accessible, adorable. C’est une belle rencontre, elle prépare un beau disque et j’étais heureux de travailler avec elle pour les paroles, avec Pascal Obispo sur la musique. Et, très sincèrement, je suis convaincu que, sur la route, ce titre fonctionne très bien!
Une chanson qui fait taper dans les mains?
Umbrella, de Rihanna. Et pour danser, c’est un classique.
Un morceau que vous auriez adoré avoir écrit, composé?
Il y en a pleins mais j’aurais adoré écrire une chanson du grand Alain Souchon, C’est déjà ça. Et, dans un autre registre, la simplicité, l’immédiateté d’une chanson indémodable comme Should I Stay Or Should I Go, des Clash. Soit quelque chose de très beau, soit quelque chose de très spontané, les deux pouvant être dans la même chanson d’ailleurs.
Un morceau un peu honteux?
Je trouve qu’il n’y a pas de morceaux honteux. Quand on me pose cette question, je réponds: Tes états d’âme Eric, de Luna Parker. Pas parce que c’est honteux. En revanche, c’est imparable.
La première découverte musicale?
Je vais en citer plusieurs. Brel, qui était présent très tôt. Le Velvet Underground, très tôt aussi. Et puis, quelqu’un qui a toujours été là, que j’ai toujours aimé dans le registre de variété française, qui est le plus grand, c’est Jean-Jacques Goldman.
Et la plus belle?
Il y a plein de belles chansons. La première qui me vient c’est La Ritournelle de Sébastien Tellier.
L’artiste qui ne vous quitte jamais?
Il y en a plusieurs, mais je ne peux pas ne pas citer Alain Bashung. Pour des raisons diverses. Pour tout le travail qu’il nous a laissé et la diversité de son œuvre, donc les possibles qu’il a toujours suggérés. Et aussi parce que j’ai eu la chance de le côtoyer et que j’ai appris beaucoup de choses auprès de lui, au moment charnière entre le groupe et ma carrière solo, que je mène désormais de front. Même si ce n’est pas en musique qu’il est avec moi, il n’est jamais très loin.
Votre meilleur souvenir de concert en tant que spectateur?
Neil Young, il y a cinq ou six ans, dans un cinéma parisien. Un concert fantastique, avec une première partie acoustique où il était seul et une deuxième partie, avec son groupe, très électrique. Tout était au rendez-vous.
Parmi vos titres, quel est celui dont vous êtes le plus fier?
Je vais opter pour un titre de Louise Attaque. C’est difficile de choisir parmi toutes les chansons auxquelles j’ai pu participer mais j’ai envie de citer un titre du dernier album, qui s’appelle La Frousse. Pour le sujet qu’on avait envie de traiter: qui n’a jamais eu peur dans sa vie? La frousse étant un terme qui fait un peu moins peur. Quelqu’un qui n’a jamais eu la frousse, ça n’existe pas. Donc pour le sujet mais aussi, j’espère, pour la tension et la tendresse qu’on a voulu mettre dans cette chanson quand on l’a fabriquée. Et pour l’amie fidèle qu’elle devient ou qu’elle est déjà sur scène.
Je suis sûr que, si on refait des concerts dans plusieurs années avec Louise Attaque, chaque fois qu’on jouera, cette chanson aura sa place. Elle s’est fait sa place et elle est devenue une amie fidèle. En studio dès le départ quand on l’a écrite et, maintenant, sur scène. Il se passe quelque chose avec le public qui nous aide, qui nous donne de l’énergie. Je choisis celle-ci parce que c’est une nouvelle venue. Bienvenue parmi nous La Frousse!
Avec Louise Attaque à Nice et Marseille en septembre
En avril 2022, pour les vingt-cinq ans de leur premier album (vendu à 2,8 millions d’exemplaires, cinquième meilleure vente d’albums de tous les temps en France), les membres de Louise Attaque remontent sur scène pour six concerts en une seule journée à l’Élysée Montmartre à Paris.
Chaque fois, l’album Louise Attaque est joué dans son intégralité et dans l’ordre. Un marathon scénique et musical qui leur donne de nouvelles envies: un album, Planète Terre sorti en novembre 2022, et une tournée, qui passera par Nice le 27 septembre et Marseille le lendemain.
"On est ravis de venir vous rendre visite et de vous amener cette tournée qu’on a construite avec une scène centrale, un spectacle qu’on a écrit un petit plus que d’habitude. Dans une première partie, on jouera le premier album dans l’ordre et dans son intégralité puis il y aura une deuxième partie faite de plein de surprises."
>> Louise Attaque en concert. Mercredi 27 septembre, à 20h. Palais Nikaïa, à Nice. Tarifs: de 41,80 à 63,80 euros. Renseignements: www.nikaia.fr
>> Jeudi 28 septembre à 20h au Dôme à Marseille. Tarifs: de 41,80 à 63,80 euros. Renseignements: dome.marseille.fr
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