Boire un petit rhum avant de monter sur scène, rêver de jouer sur un lac... Entretien avec Charlie Winston

De passage quelques jours sur sa terre d’adoption, et avant de le retrouver sur la scène de l’Espace Léo Ferré, à Monaco, Charlie Winston se confie.

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Axelle Mariet magazine@nincematin.fr Publié le 27/03/2023 à 15:00, mis à jour le 27/03/2023 à 13:24
Charlie Winston. Photo Thomas Chéné

C’est accoudé à la table d’un restaurant de la Promenade des Anglais, autour d’un simple verre d'eau que l’on rencontre Charlie Winston. L’interprète de Like A Hobo est en tournée dans toute la France avec son cinquième album, As I am, qu’il nous avait présenté à sa sortie en septembre dernier.

"C’est incroyable. Je suis très reconnaissant d’avoir un public qui me suit et m’attend", confie le natif des Cornouailles, installé sur la Côte. Pour cet album, l’artiste s’est plongé dans une grande introspection: "Ça parle beaucoup de lâcher prise et de l’acceptation. J’ai gagné en maturité depuis que je suis père de famille. J’ai aussi accepté l’idée de quitter mon pays d’origine, et de rester ici. J’ai trouvé la paix dans ma tête, et dans ma vie."

Lorsqu’on demande à l'Englishman quel regard il porte sur sa carrière, sa réponse est sans appel: "Je ne crois pas beaucoup au concept de carrière. Je ne sais pas si c’en est vraiment une ou tout simplement une folie. J’ai été étonné d’avoir autant de succès", avoue-t-il, juste avant de débuter avec nous, une interview façon portrait chinois.

Votre endroit préféré sur la Côte d’Azur?

Les montagnes! J’adore les Alpes. Le fait qu’on soit à une heure de route des montagnes me plaît beaucoup, j’aime le contraste entre la mer et la montagne. Je rêve d’habiter dans les montagnes, de changer de carrière pour ouvrir un petit magasin de jus frais.

Un endroit où vous aimeriez vous produire?

Sur un lac, avec un piano qui flotte. Je suis attiré par l’eau et je ne sais pas pourquoi, mais il y a toujours un truc avec elle. Sur chaque album, il y a des références à l’eau.

Une personne avec qui vous souhaiteriez collaborer?

Personne. Ce n’est pas parce que je ne veux pas faire de collaboration. C’est juste que ce n’est pas quelque chose dont je rêve. C’est mieux quand ça arrive naturellement. Je suis toujours heureux de partager ma musique avec les gens.

Avez-vous un rituel avant de monter sur scène?

Un petit rhum et un petit câlin avec mon groupe… Ou avec moi-même. Un câlin avec moi-même, c’est le plus important, pour trouver mon propre amour. Si je ne l’ai pas, je ne peux pas donner de l’amour aux autres.

Une personne qui vous inspire?

Oh, il y en a beaucoup. La liste est longue: Radiohead, Daft Punk, Beastie Boys, The White Stripes, Bach, Beethoven…

Si vous étiez un accessoire de mode, ce serait…

Hum… Des lunettes! Des lunettes de vue. Ce sont les verres qui donnent la perception du monde. Si je peux changer de lunettes, je peux aussi changer ma perception.

Un instrument de musique?

Aujourd’hui, je dirais un ordinateur car c’est le plus moderne. Avec lui, il n’y a pas de frontières. Sinon, c’est le piano, mais aussi la guitare car c’est mon premier instrument... Non attendez, j’ai trouvé: la voix. C’est le premier instrument qu’on utilise et le plus intime. On joue avec dès notre naissance.

Un proverbe?

"Everything in moderation, even moderation". C’est une phrase que me disait ma mère. Elle veut dire que c’est important d’être modéré dans la vie mais parfois, tu dois lâcher prise, et tenter les extrêmes.

Votre chanson préférée en ce moment?

Ce matin j’ai écouté "Goodnight Irene" de James Booker. Elle est un peu vieille comme chanson. C’est très blues, j’aime bien.

La chanson que vous préférez sur votre dernier album?

"This Storm Too Shall Pass". Musicalement déjà, mais les paroles me parlent beaucoup également. J’ai passé pas mal de temps à la créer.

Une odeur?

Peut-être les galets sur la plage. Ou sinon l’eucalyptus. C’est une odeur que je sens souvent, j’ai pas mal de ces arbres autour de chez moi. Ou le palmier…

“Rhôooooooooo!”

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Monaco-Matin

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