El Niño actif jusqu'en 2024: quel est donc ce phénomène météo qui accentue le réchauffement climatique?

La rédaction Publié le 08/11/2023 à 12:22, mis à jour le 08/11/2023 à 12:22
La colline du Château à Nice. Photo d'illustration S. B.

Question de Hervé

Pouvez-vous expliquer clairement ce qu'est le phénomène météorologique El Niño?

Bonjour Hervé, et merci pour votre question.

Selon un bulletin de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), publié mardi 7 novembre, la probabilité que le phénomène cyclique El Niño (qui se forme au-dessus du Pacifique) se poursuive jusqu'en avril 2024 est de 90%.

Ce phénomène météorologique, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, provoque en principe des "températures, sous la surface de l’est du Pacifique équatorial, largement supérieures à la moyenne".

Il se produit en moyenne tous les deux à sept ans, et les épisodes durent généralement de neuf à douze mois. 

Il s'agit d'un phénomène climatique naturel, associé au réchauffement des températures de surface de l'océan dans le centre et l'est de l'océan Pacifique tropical. 

El Niño est surtout associé à une augmentation des précipitations dans certaines régions du sud de l'Amérique latine, du sud des Etats-Unis, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale. Il peut provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie, dans certaines régions de l'Asie du Sud et en Amérique centrale.

La hausse des températures à l'échelle mondiale ne lui est pas étrangère. Un phénomène amplifié par l'activité humaine, selon l'OMM.

Ce phénomène, ajouté au réchauffement climatique engendré par l’homme, contribue à faire monter la température de la planète en flèche.

Si l’Europe est en partie épargnée par le phénomène, elle ne devrait pas échapper à ses conséquences indirectes, tel que le réchauffement global de la Terre.

Vecteur d'événements météorologiques extrêmes

Concernant cet épisode 2023/2024, "le contenu thermique plus élevé que la normale a favorisé des augmentations constantes des températures de surface de la mer ces quatre derniers mois et devrait entraîner de nouvelles hausses (bien que plus faibles) de ces températures dans les mois à venir, en fonction de l’intensité et de la nature des rétroactions atmosphériques-océaniques", ajoute l'OMM.

Un affaiblissement progressif devrait intervenir au printemps 2024. Pour rappel, l'été 2023 a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, selon l'Observatoire européen Copernicus et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). "L’année prochaine pourrait être encore plus chaude", déclaré le Secrétaire général de l'organisation, Petteri Taalas.

En conséquence, "les événements extrêmes, tels que les vagues de chaleur, la sécheresse, les incendies de forêt, les fortes pluies et les inondations seront plus nombreux dans certaines régions, avec des impacts majeurs", a-t-il annoncé.

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Monaco-Matin

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